JAMIN de BERMUY Jean Baptiste, baron (1772-1848)
France

gravure par Maurin et Gérard - Musée de l'Armée, Paris

Jean Baptiste Jamin nait le 20 mai 1772 à Villecloye (Meuse), où on peut voir encore voir sa maison natale. C’est le fils d’un couple d’agriculteurs, François Jamin et Elisabeth née Aldrin. Il a une sœur et deux frères, dont l’un, Henri, sera blessé mortellement à ses côtés lors de la bataille de Montefacio, le 7 avril 1800.

Le jeune Jamin fait ses études au collège de Virton, situé actuellement en Belgique. Il s’engage, le 14 septembre 1791, au 17eme bataillon d’infanterie légère. Il devient lieutenant en janvier 1792, puis capitaine en mai de la même année. Jean-Baptiste Jamin sert successivement aux armées des Ardennes (1792), de la Moselle (1793-94), de Sambre et Meuse (1794-97), du Danube puis d’Helvétie (1799) et d’Italie (1800).

Au cours de ces campagnes, il participe à la libération de Landau (26 décembre 1793), à la bataille de Fleurus (26 juin 1794), à la défense de Gênes (avril 1800). Il devient chef de bataillon le 16 août 1800 puis il sert en Italie et à Montmédy (1801-1803). Il fait les campagnes de Prusse et de Pologne où il s’illustre à Iéna (14 octobre 1806), et à Friedland (14 juin 1807).

Jean-Baptiste Jamin passe ensuite à l’armée d’Espagne. Il combat à Somosierra (30 novembre 1808) et au siège de Cadix (1810-1811). Il passe colonel major du 1er régiment de voltigeurs de l’ex garde le 1er février 1813. Le 27 avril de la même année, il devient général de brigade.

Pendant la campagne de France de 1814, il commande, par intérim, la 1ere division du 2eme corps de la Grande Armée. Il combat à Brienne et à Fère-Champenoise où il est sérieusement blessé et fait prisonnier. A la Restauration, on le met en non activité. Il tente vainement de se faire employer par Louis XVIII.

Pendant les Cent-Jours, il reprend du service et prend la tête d’une brigade du 2eme corps d’armée du Nord. Il combat à Waterloo et lors de l’affaire des Quatre-Bras. Sous la seconde Restauration, il est de nouveau en inactivité, en août 1815. En juillet 1816, on le rappelle pour commander le département du Lot.

Nommé inspecteur d’infanterie, il participe à l’expédition d’Espagne en 1823. Le 3 septembre, il passe lieutenant général, puis inspecteur général d’infanterie à son retour en France, en 1825. En 1831, il reçoit le commandement de l’armée du Nord (Division 03). Il participe au siège d’Anvers en novembre et décembre 1832, sous les ordres du maréchal Gérard.

Dans cette action, son fils Paul Victor, est à ses côtés. Le général Jamin est admis au cadre de réserve en 1839. Il est député de Montmédy (Meuse), en mai 1833. Il se fait ensuite constamment réélire, jusqu’en 1846.

Jean Baptiste Jamin avait épousé le 2 décembre 1801, Louise Thiébault, sœur du général dont il aura deux fils, Gabriel et Paul Victor, Saint-Cyrien, qui auront une brillante carrière militaire. Le général Jamin meurt à Paris, le 30 janvier 1848. Il repose avec son beau-frère, André François Miot, comte de Mélito (1762-1841).

Titres : baron de l’Empire (28 avril 1811), vicomte héréditaire (11 janvier 1823), pair de France (2 juillet 1846). Distinctions : grand-officier de la Légion d’honneur (9 janvier 1833), chevalier de Saint Louis (19 juillet 1814).

Hommages : Son nom figure sur le pilier nord de l’Arc de Triomphe.

Sources : Mullié (Charles) Biographies des gloires militaires célèbres, Paris, 1851 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-08-12.

Monument

Inscriptions :

Donnez-lui le repos éternel Seigneur ! et que la lumière éternelle l’éclaire.

Jésus Marie Joseph ayez pitié de l’âme de celui qui invoquait si souvent vos noms.

Seigneur écoutez ma prière et que mes cris arrivent jusqu’à vous.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 14 février 2022