Marie Paule Carpentier voit le jour en 1876, à Paris. Elle devient peintre, sociétaire du Salon des Artistes, dès 1896. Puis elle est associée au Salon de la Société Nationale des beaux-Arts, à partir de 1903. Elle expose au Salon des Artistes indépendants et au Salon d’Automne en 1907, 1909 et 1910.
Travaillant l’huile et l’aquarelle, elle a pour sujets de prédilection des vues des jardins de Versailles. Elle peint aussi des paysages de Bretagne, en particulier la côte de Saint-Cast.
Extrait (du Journal des débats politiques et littéraires du 8 mars 1914) :
« Chez Georges Petit, Mlle Marie Paule Carpentier, qui, entre les femmes peintres, s’est conquis une personnalité qu’on peut dire virile, nous montre une nouvelle série d’aquarelles de Versailles et aussi des vues du Midi, de Bretagne, de Rouen, de Paris. Ce sont des aquarelles où, comme on sait, le dessin a une part singulière d’expression caractéristique et décorative ; un dessin large, et qui tend encore à s’élargir, énergique, à la fois net et enveloppé. La couleur y résume finement, harmonieusement toujours, un effet choisi.»
Elle décède à Paris, en 1915. Elle repose avec sa sœur Madeleine Carpentier (1865-1940), également peintre.
Extrait (du journal Le Figaro du 12 septembre 1915) :
« On signale avec émotion dans le monde artistique, la mort prématurée d’une vaillante et charmante artiste, Mlle Marie Paule Carpentier, enlevée à l’âge de 39 ans à l’affection des siens et notamment de sa sœur Madeleine, elle-même artiste des plus distinguées ».
En 1922, une galerie d’art parisienne organise une exposition rétrospective de l’œuvre de Marie-Paule. Au total, une centaine d’aquarelle sont exposées.
Extrait (du journal Comoedia du 2/3 mai 1922) :
«Marie-Paule Carpentier exprimait d’instinct la poésie du calme et des lointains horizons, dans des couleurs apaisées et dans un dessin précis et large qui savait équilibrer les masses et composer intelligemment le moindre tableau. On eut dit que, pour elle, n’existait nulle part d’horizon tourmenté et pesant. Mais il semble qu’elle ait eu une prédilection particulière pour Versailles dont elle célèbre, en maints panneaux, le château, les statues, les jardins et les arbres. Et la douceur de ces visions se teinte de mélancolie en pensant à l’artiste qu’on ne retrouvera plus ni aux Indépendants, ni à l’Automne ni à la nationale où l’on avait coutume de chercher ses tableaux ».
Sources : Exposition Plaisirs de l’eau, Dossier d’accompagnement, 22 février / 5 mai 2013, Musée des Beaux-Arts de Nantes. Date de création : 2016-02-24.