Henriette (Henrietta Consuela) Sansom, comtesse de Quigini Puliga, dite Brada, voit le jour le 24 avril 1847, à Paris. C’est la fille d’un riche expatrié britannique, Charles Sansom. Elle passe la majeure partie de son enfance dans une pension pour demoiselles située près de l’Arc de Triomphe, à Paris.
Etant née hors mariage, elle se retrouve sans ressources à la mort de son père, dont l’héritage est partagé par ses enfants légitimes. Elle épouse, en 1868, un comte italien de vingt ans son aîné, Efisio Quigini Puliga, conseiller de la Légation d’Italie à Paris. Celui-ci meurt, en 1876, des suites d’une longue maladie.
Pour subvenir à l’éducation de ses deux jeunes enfants, elle commence alors à écrire des chroniques et des nouvelles sous le pseudonyme de Bradamente, abrégée par la suite en Brada, qui sont publiées dans le Journal des débats, Le Figaro, la Revue de Paris ainsi que dans plusieurs autres périodiques. Ses romans et nouvelles, qui paraissent bientôt en librairie, connaissent un large succès et sont récompensés à plusieurs reprises par l’Académie Française.
Elle continue ainsi à écrire jusqu’à l’âge de plus de 80 ans, menant à Paris une vie simple entrecoupée de séjours en Italie. Ses romans se nourrissent de la connaissance des milieux aristocratiques qu’elle a acquise d’abord à Paris et à Londres, où elle a vécu avec son père, puis à Berlin, où elle a suivi son mari dans sa carrière diplomatique.
Leur succès repose, en large partie, sur des « intrigues de la haute société cosmopolite » où sont dépeints des « passions et vices suprêmement aristocratiques ». Souvent comparée à Gyp, elle est appréciée par ses lecteurs contemporains pour « sa spontanéité et sa fraîcheur » comme pour « son élégance et sa distinction ».
Elle s’essaie aussi dans des genres différents. Son tout premier livre, écrit en anglais et publié à Londres en 1873, est une étude sur les correspondants et les contemporains de Madame de Sévigné. Ses remarques sur le déclin de l’aristocratie et sur l’émancipation des femmes, parues dans ses Notes sur Londres en 1895, attirent l’attention de Henry James.
Elle publie encore deux livres de souvenirs. Dans le premier, sous le titre Mon Père et moi, elle évoque sa petite enfance ainsi que ses premiers pas dans la haute société britannique en compagnie de son père, auquel elle se sentait liée par une grande complicité. Dans le second, intitulé Souvenirs d’une petite Second Empire, elle raconte ses souvenirs de pension et, parmi nombre d’autres anecdotes, les visites qu’elle faisait à la veuve de Balzac, Mme Hanska.
Elle décède le 5 août 1938, à Paris.
Œuvres :
- Leurs Excellences (1878) ;
- Mylord et mylady (1884) ;
- Compromise (1889) ;
- L’Irrémédiable (1891) ;
- À la dérive (1893) ;
- Notes sur Londres (1895) ;
- Jeunes Madames, avec une préface d’Anatole France (1895) ;
- Joug d’amour (1895) ;
- Les épouseurs (1896) ;
- Lettres d’une amoureuse (1897) ;
- L’Ombre (1898) ;
- Petits et grands (1898) ;
- Une impasse (1899) ;
- Mon père et moi (1899) ;
- Comme les autres (1902) ;
- Retour du flot (1903) ;
- Isolée (1904) ;
- Les Beaux jours de Flavien (1905) ;
- Ninette et sa grand’mère (1906) ;
- Disparu (1906) ;
- Les Amantes (1907) ;
- Malgré l’amour (1907) ;
- L’Âme libre (1908) ;
- La Brèche (1909) ;
- Monsieur Carotte. La Petite bergère. Le Bal des pantins (1910) ;
- Souvenir d’une petite Second Empire (1921) ;
- Madame d’Epône (1922) ;
- Après la tourmente (1926) ;
- Cœur solitaire (1928) ;
- La Maison de la peur (1930) ;
- Prise au piège (1937).
Merci à Lionel Merlin pour son aide dans la réalisation de cette notice.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2012-01-09.