Valentin Haüy nait en 1745, à Saint-Just-en-Chaussée (Oise). C’est lui qui imagine le premier de faire pour les aveugles ce que l’abbé de l’Epée a fait pour les sourds-muets. Déjà, on avait entrevu la possibilité d’apprendre aux aveugles la musique et la géographie au moyen de notes et de cartes en relief.
Valentin Haüy généralise cette idée, et l’applique à toutes les parties de l’enseignement élémentaire. Il fait imprimer des livres en gros caractères, avec des reliefs très sensibles au toucher. Il apprend, ainsi, à un jeune aveugle la lecture, le calcul et les premiers principes de la géographie et de la musique.
L’Académie des Sciences, émerveillée, fait donner à Valentin Haüy des fonds. Elle lui donne aussi une maison pour l’application sur le terrain de sa nouvelle méthode. Pendant la Révolution, il entre dans la secte des théophilanthropes. Pendant le Consulat, il est obligé de d’abandonner son établissement. Il va alors en fonder un semblable en Russie, à Saint Pétersbourg et en Allemagne, à Berlin.
Haüy ne revient en France qu’en 1817. Il décède en 1822. Ses obsèques ont lieu à l’église Saint-Médard, où des aveugles, ses élèves, exécutent une messe de Requiem que l’un deux a composée. Il repose avec son frère, l’abbé René Just Haüy (1743-1822), fondateur de la cristallographie.
Sources : -. Date de création : 2006-06-30.