Thérèse (Marthe Françoise) Dupré voit le jour le 19 mars 1877, à Paris. Elle est la fille aînée de Marie Laugée (29 septembre 1851 – 28 novembre 1937), elle-même aînée des cinq enfants de Désiré François Laugée et de Célestine Marie Malézieux, et de Julien Dupré (19 mars 1851 – 15 avril 1910). Son père, Julien Dupré, est artiste peintre, élève de Pils et de Désiré François Laugée, son beau-père.
C’est un des meilleurs représentants de la peinture naturaliste de la fin du XIXe siècle, spécialisé dans la représentation des vaches et des scènes paysannes. Sa mère peint, elle aussi. Mais au 19ème siècle, une mère se consacre à ses enfants, aussi sa production est-elle restreinte. Thérèse Dupré a un frère, Jacques Dupré, né le 18 juillet 1879, et une sœur Madeleine Dupré, née le jour le 14 octobre 1885.
Elle baigne dès sa plus tendre enfance dans l’environnement des peintres qui fréquentent l’atelier de son père et de son grand père : son oncle Georges Paul Laugée, sa tante Jeanne Eulalie Laugée-Fontaine, son grand-oncle Philibert Léon Couturier. Sa tante, Laurence Laugée, épouse Jules Joachim Malézieux, architecte et dessinateur. Elève de son père, sa peinture est elle aussi réaliste et naturaliste.
Thérèse Cotard-Dupré reprend les thèmes de son père qu’elle traite d’une manière toute à la fois proche et éloignée. Elle idéalise la vie paysanne. Les fermières sont des femmes saines, fortes, jamais fatiguées qui semblent accomplir leur tâche dans le bonheur un peu comme Marie-Antoinette jouait à la fermière au Hameau de Versailles.
Elle vit longtemps à Saint Quentin où elle copie et étudie les pastels de Quentin De la Tour. Elle réalise beaucoup d’œuvres de commandes : portraits, paysages, scènes paysannes. Malheureusement, la première guerre mondiale a fait disparaître beaucoup de ses tableaux.
Elle épouse le 2 juin 1898 à Paris Edmond Cotard (né le 27 février 1866) peintre issu d’une famille d’artistes. Ils ont ensemble deux fils : Henri Edmond, né le 6 octobre 1899, qui deviendra peintre, et François, né le 9 janvier 1905, qui deviendra dessinateur illustrateur. En 1907, elle obtient la médaille de 3ème classe et devient Sociétaire des Artistes.
Thérèse Cotard-Dupré meurt le 13 avril 1920, à Orly (Val-de-Marne). Elle repose avec son père, le peintre Julien Dupré (1851-1910), et sa mère Marie Laugée, (1851-1937), également peintre.
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Sources : Thierry Engels. Date de création : 2016-11-04.