MONNAIS Edouard (1798-1868)
France

(Désiré Guillaume) Édouard Monnais voit le jour à Paris, le 27 mai 1798. D’abord avocat au barreau de Paris, il se tourne vers la littérature et le journalisme avant d’obtenir en 1836 un poste au ministère de l’intérieur où il devient en 1838 commissaire des théâtres lyriques. Il écrit notamment dans la Revue et gazette musicale de Paris, et dans le Courrier français (journal) où il qualifié les œuvres de Balzac de poèmes en prose.

De 1839 à 1847, il est co-directeur de l’Opéra national de Paris avec Henri Duponchel, puis commissaire des théâtres. Il écrit parfois sous le pseudonyme de Paul Smith. C’est l’un des principaux rédacteurs de la Revue et Gazette musicale de Paris. Il s’éteint à Paris, le 25 février 1868.

Nécrologie (parue dans la Gazette musicale de Paris) :

« C’est avec un regret sincère que nous annoncerons la mort de M. Édouard Monnais, commissaire impérial des théâtres lyriques et le Conservatoire. M. Édouard Monnais était d’un caractère obligeant et sympathique qui le faisait aimer de tous ceux qui l’approchaient. À ses obsèques, qui ont eu lieu jeudi à Notre-Dame-de-Lorette, assistaient un grand nombre d’amis. Le ministre y était représenté par le chef de son cabinet, M. Delacharme ; M. Camille Doucet, entouré du personnel de l’administration des théâtres, était là, près de M. Auber.

S’y trouvaient aussi MM. Ambroise Thomas, de l’Institut, Émile Perrin, directeur de l’Opéra, Edouard Thierry, administrateur général de la Comédie-Française, de Saint-Georges, président de la Commission des auteurs et compositeurs dramatiques, le baron Taylor, président des cinq associations artistiques, MM. Lasabathie, Cabanis, Ferrand, Chaix-d’Est-Ange, Dalloz, directeur-gérant du Moniteur, Carvalho, directeur du Théâtre-Lyrique impérial, A. de Beauplan, Pasdeloup, Bazin, Marmontel, Mathias, Levasseur, etc. Beaucoup d’auteurs et d’artistes des théâtres lyriques impériaux.

Faure a admirablement chanté le Pie Jesu, de sa composition. Au cimetière du Père-Lachaise, quelques paroles ont été prononcées au nom des auteurs et compositeurs dramatiques par M. de Saint-Georges.

Depuis un mois, M. Édouard Monnais n’était plus dans l’exercice de ses fonctions. Sentant ses forces s’affaiblir, il avait, de lui-même, demandé au ministère la liquidation de sa pension de retraite. »

Œuvres :

  • Mimili ou Souvenirs d’un officier français dans une vallée suisse (1827) ;
  • La Première clause ou le jeune avocat (1829, comédie-vaudeville en un acte, représentée au Théâtre de madame, le 5 novembre) ;
  • La demande en mariage ou le Jésuite retournait (comédie-vaudeville en un acte) ;
  • Les Trois Catherine (1830, opéra-comique en trois actes, Théâtre des Nouveautés, 26 juillet 1830) ;
  • L’Anneau ou Départ et retour (1832, comédie-vaudeville en deux actes, Théâtre de l’Ambigu-Comique).
  • Esquisses de la vie d’artiste (1844) ;
  • Sept notes de la gamme (1848, roman) ;
  • La cour des messageries ;
  • un ménage parisien ;
  • Le petit Suisse ;
  • Sultana ;
  • La veuve Grapin ;
  • Le portefeuille d’une cantatrice ;
  • Ephémérides universelles. ..

Distinctions : chevalier (10 décembre 1849) de la Légion d’honneur.

Sources : Gazette musicale de Paris ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Thierry Engels. Date de création : 2009-08-02.

Photos

Monument

Le sarcophage, sur un catafalque, est surmonté d’une urne et d’une couronne funéraire, le tout en marbre. Il est orné d’un médaillon en marbre d’Edouard Monnais signé par François Jouffroy mais non daté.

Inscriptions : A notre cher et très regretté, EDOUARD MONNAIS, 25 février 1868. Sa veuve et ses amis.

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Date de la dernière mise à jour : 13 décembre 2023