DEHAYNIN Camille Félix (1822-1895)
France

Camille Félix Dehaynin voit le jour le 9 janvier 1822, à Paris. C’est le fils de Charles Jean Baptiste Félix Dehaynin (1793-1861), négociant en charbon, et de Catherine Louise Josèphe Jean, son épouse.

Il épouse, le 21 février 1846, à Paris, Célina Marie Pierrette Durenne (1826-1912). Ils auront deux enfants : Pauline Elisabeth Charlotte (1847-x) et Joseph Antoine Emile (1852-1873).

Il devient fabricant de produits chimiques, en particuliers des agglomérés de houille. C’est une façon d’exploiter les résidus de la houille, les « brais ».

La Société des agglomérés de houille Félix Dehaynin et Cie a son siège à Marcinelle (Belgique). En 1878, elle distille 14 000 tonnes de goudrons par an. Elle produit, en particulier, des huiles anthracéniques, entièrement vendues en Allemagne pour la fabrication d’alizarine, premier colorant industriel, de teinte rouge.

Camille Félix est, un temps, conseiller général du 10ème arrondissement de Paris. Il habite 244 rue de Rivoli, à Paris (1er), en 1892. Camille Félix Dehaynin décède le 31 octobre 1895, aux Mureaux (Yvelines).

Extrait du catalogue officiel de l’exposition maritime internationale du Havre (1868) :

« M. Dehaynin (Félix) expose des briquettes carrées et cylindriques de menue houille agglomérée des produits de la distillation du goudron.

La fabrication des charbons agglomérés consiste dans l’emploi des débris de charbon qui, d’abord soumis au criblage et au lavage, sont mêlés ensuite avec du brai et du goudron, puis enfin chauffés et comprimés au moyen de puissantes machines qui en forment des briquettes de forme ronde ou carrée.

Le poids spécifique de chaque briquette est de 1 kilo. 32 centigrammes par décimètre cube ; la puissance calorifique d’une briquette est de 7,362 calories, tandis que celle de la meilleure houille, d’un poids spécifique égal est seulement de 7,200 calories.

En débarrassant les mines de charbon de leurs menus qu’elle met en valeur, elle procure à des conditions économiques aux chemins de fer et aux bateaux à vapeur, un combustible de très-bonne qualité et d’un arrimage facile ; elle utilise en outre des quantités énormes de goudron provenant de la distillation du charbon pour l’éclairage au gaz ; enfin elle a donné naissance à une industrie qui, de la distillation de ces mêmes goudrons, tire des produits d’une richesse merveilleuse.

D’une matière noire, huileuse et presque fétide, la science fait aujourd’hui sortir des couleurs éblouissantes de fraîcheur et d’éclat.

L’acide phénique employé en médecine et en chirurgie, et la benzine qui sert à détacher les étoffes, à dissoudre le caoutchouc, à préparer les vernis, à conserver les bois sont encore de précieux dérivés du goudron.

Félix Dehaynin possède quatre fabriques importantes ; les unes sont affectées à la production des agglomérés, les autres à la distillation de tous les produits dérivés du goudron. »

Pour en savoir plus sur l’industrie des charbonnages

Distinctions : chevalier (27 juillet 1875), officier (29 décembre 1891) de la légion d’honneur ; officier de la légion d’honneur (Belgique) ; chevalier de l’ordre de François Joseph d’Autriche.

Sources : Catalogue officiel Exposition maritime internationale du Havre (1868) ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Geneanet. Date de création : 2022-01-14.

Photos

Monument

La chapelle familiale s’ouvre par une lourde porte en bronze ornée d’une couronne mortuaire et avec les lettres F et D incisées. L’autel de marbre orangé de grand prix est orné de mosaïques représentant des fleurs et une croix, au centre. La voute de la chapelle est décorée de mosaïques superbes mais de facture inconnue, représentant de droite à gauche, Jésus, Saint Félix, Sainte Marie et Saint Emile. Enfin, la chapelle contient deux vitraux, de facture inconnue, représentant Saint Félix et Saint Emile.

Inscriptions : Famille FELIX DEHAYNIN

Camille Félix, DEHAYNIN, né à Paris le 9 janvier 1822, décédé, en son château de Bécheville, aux Mureaux (Seine et Oise), le 31 octobre 1895. Officier de la légion d’honneur, de France ; officier de la légion d’honneur, de Belgique ; chevalier de l’ordre de François Joseph, d’Autriche.

Célina Marie Pierrette, DURENNE, veuve de Camille Félix, DEHAYNIN, née à Paris, le 13 octobre 1826, décédée le 4 août 1912.

Joseph Antoine Emile, DEHAYNIN, né le 5 octobre 1852, mort le 18 décembre 1873. Fils de Camille Felix DEHAYNIN, et de Célina Marie Pierrette, DURENNE.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 31 octobre 2024