Emile Alglave voit le jour le 27 avril 1842, à Valenciennes (Nord). Fils d’un notaire, il commence ses études à Valenciennes et les achève au lycée Louis-le-Grand de Paris. Il obtient plusieurs nominations au concours général et réussit les baccalauréats ès sciences et ès lettres.
Il suit alors les cours des facultés de droit, de sciences, de médecine et de théologie. En 1862, il devient bachelier en théologie. Elève de l’école des Chartres, il y obtient le diplôme d’archiviste paléographe en 1865. Il fait une thèse sur le Droit mérovingien d’après la loi des francs ripuaires, qui n’est pas été imprimée.
En 1868, il est docteur en droit, avec une thèse sur le Droit d’action du ministère public et théorie des droits d’ordre public en matière civile. A Douai, il réussit le concours d’agrégation de la faculté de droit, en 1870. Il donne un cours de droit administratif et de droit romain, à la faculté de Douai. Il enseigne aussi l’économie politique, à la Faculté des sciences de Lille.
En 1864, il fonde avec Yung la Revue des cours scientifiques et la Revue des cours littéraires. Celles ci deviennent la Revue scientifique (Revue rose) et la Revue politique et littéraire (Revue bleue). Celles-ci ont pour but de faire connaitre les leçons les plus intéressantes données au Collège de France et à la Sorbonne. Il les dirige jusqu’en 1880.
En 1874, Alglave soutient, sans succès, la candidature républicaine conservatrice de Levavasseur, à la députation de l’Oise contre le duc de Mouchy, candidat bonapartiste. Emile Alglave fait partie de la Société d’Economie politique qui défend le libéralisme et combat le socialisme.
Il est surtout connu pour son projet de monopole facultatif des alcools qui fait suite à une réforme des taxes sur les tabacs adoptée par le gouvernement. Des considérations sociales, morales et hygiéniques viennent soutenir ce projet. Il accentue le côté antialcoolique et propose un texte articulé en 59 articles visant à « réprimer l’alcoolisme et à réformer le mode de perception de l’impôt sur les alcools » (1891).
Emile Alglave décède à Paris, le 15 mai 1929, à 87 ans.
Sources : Paschel (Philippe) Les professeurs du C.N.A.M. vol. 1, 1994, p.631. Date de création : 2016-11-21.