Félix Coquereau voit le jour le 28 novembre 1808, à Laval (Mayenne). C’est le fils d’Étienne Jacques Coquereau et de Joséphine née Frin de Corméré. Après des études littéraires faites à Laval, puis au lycée de Nantes, il est rhétoricien à 15 ans. Il termine, à 17 ans, sa philosophie à Rennes et emploie trois années à des cours de droit à Paris.
Il obtient sa licence en droit et revient avocat dans sa ville natale. Tout à coup, il quitte le monde pour faire sa théologie au séminaire de Malestroit dans le diocèse de Vannes. Ordonné prêtre à Rennes, en 1833, il revient à Laval avec l’espoir d’y exercer son ministère.
L’abbé Coquereau remplit les fonctions de simple vicaire à Sablé, qu’il quitte bientôt pour aller se fixer au Mans. Là, pendant deux années, il est prêtre et il s’adonne à l’étude de l’Écriture et des Saints Pères en vue de la prédication dont il veut faire sa carrière. Cette ville étant devenue un théâtre trop restreint pour ses prétentions oratoires.
Il vient, en 1835, à Paris, où il s’acquiert une certaine réputation soigneusement entretenue par des journalistes bienveillants. Pendant 2 ans, il occupe sans interruption les chaires de Saint-Philippe du Roule, des Missions, de Saint-Eustache, de Saint-Germain-des-Prés, de l’Assomption, de Saint-Thomas d’Aquin et de Saint-Roch.
Sa réputation va croissant. Profitant du repos que lui laisse Paris, il parcourt les provinces. Il prêche le carême à Brest, en 1837, à Nantes en 1838, à Lorient en 1839. Il entre au service de la Marine française en 1840. Grâce à la protection de Nicolas Théodore Olivier, curé de l’Église Saint-Roch de Paris, de quelques officiers de Marine de Brest et aussi dit-on de la reine, il est nommé en 1840, aumônier de la Belle-Poule. Il part donc avec la frégate qui va à Sainte-Hélène chercher les cendres de Napoléon Ier.
À son retour, il publie le récit de ce voyage sous le titre de Souvenirs de Sainte-Hélène. Chanoine du chapitre de Saint-Denis, en 1843, il part l’année suivante, en qualité d’aumônier de l’escadre, qui sous le commandement du prince de Joinville, va bombarder Tanger et Mogador, pendant que le maréchal Thomas Robert Bugeaud attaque sur terre le Maroc. Plus tard, à La Spezia, il quitte le vaisseau amiral pour aller s’enfermer dans un navire de l’escadre où une épidémie de variole s’était déclarée.
Le second Empire continue à l’abbé Coquereau les faveurs que la monarchie de Juillet lui a prodiguées. Lors de la réorganisation du service religieux à bord des vaisseaux de l’État, en 1850, il est nommé aumônier en chef de la flotte. Il fait en cette qualité la guerre de Crimée (1854). Au mois de juillet 1856, il accompagne à Rome le cardinal Patrizzi, venu à Paris baptiser le prince impérial.
Le 1er janvier 1857, il devient chanoine du 1er ordre du Chapitre impérial de Saint-Denis. Malgré ses attaches à l’Empire, il proteste dans l’Ami de la Religion (du 16 janvier 1861) contre la paternité de la brochure Rome et les évêques que lui attribuent les journaux et en particulier la Chronique de l’Ouest.
Félix Coquereau décède le 9 décembre 1866, à Paris. Il lègue à Laval, sa ville natale, son portrait peint par Vidal.
Distinctions : chevalier (21 décembre 1840), officier (17 octobre 1844), commandeur (12 juin 1856), grand-officier (13 avril 1864) de la Légion d’honneur ; commandeur de Saint-Grégoire.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur), Wikipedia. Date de création : 2010-12-25.