Ferdinand Barbedienne nait en 1810. C’est le fils d’un modeste cultivateur normand. Il commence ses activités dans les papiers peints, puis s’associe en 1838 avec le mécanicien Achille Colas (1795-1859), récemment l’inventeur d’un procédé de reproduction en bronze et d’objets d’art à échelle moindre.
Ferdinand Barbedienne fonde sa maison en 1839. Il fait reproduire en bronze la plupart des statues des musées d’Europe. Sa notoriété est immense et son savoir-faire universellement reconnu. Ses modèles sont suffisamment réduits pour leur permettre de s’intégrer dans les intérieurs modernes.
Il a pour idée de base la démocratisation de l’art, en rendant accessible bon nombre de fidèles reproductions de chefs d’œuvre du patrimoine artistique. Les thèmes sont révélateurs de l’époque et se tournent vers les motifs allégoriques. Ils puisent généreusement et largement dans le répertoire antique.
Ferdinand Barbedienne applique ses procédés aux sculpteurs contemporains, Antoine Louis Barye, Frémiet, Mène et autres. Il crée de nombreux modèles de bronze d’ameublement, des émaux, hauts et bas-reliefs en bois. Il leur propose des contrats d’édition, par ce fait, il contribue au succès de leur travail et de leurs œuvres.
Ferdinand Barbedienne n’a pas d’enfant, c’est donc son neveu et successeur, Gustave Leblanc-Barbedienne, qui assure la suite et développe la fonderie. Il se spécialise dans les bronzes monumentaux. Leblanc-Barbedienne signe beaucoup de monuments aux morts en France.
Ferdinand Barbedienne décède en 1892. A notre époque, il n’est pas rare de trouver dans les milieux aisés des bronzes signés Barbedienne. Les salles de vente en proposent régulièrement.
Sources : Pierre-Yves Beaudoin. Date de création : 2006-09-05.