Joaquim d’Oliveira Alvares voit le jour à Madère (Portugal), le 19 novembre 1776. Il termine ses études préparatoires en Angleterre, puis étudie à l’Université de Coimbra, où il se spécialise dans les mathématiques et la philosophie. Il s’enrôle, ensuite, dans la Marine.
Après avoir combattu avec la flotte de Napoléon Bonaparte, il est fait prisonnier, mais il s’échappe pour s’enrôler à nouveau dans l’armée. Il devient, en 1804, au Brésil, capitaine de l’artillerie de la légion de volontaires de Sao Paulo.
En 1807, il devient major commandant de cette légion qui est transférée à Rio Grande do Sul, où il a été promu lieutenant-colonel en 1810. Il participe aux campagnes de 1811 et 1812. En 1814, il devient colonel et brigadier. Il commande les forces de cavalerie, pendant la guerre contre Artigas, vainc les troupes ennemies dans la bataille de Carumbé, en battant Jose Antonio Berdún, et participe à la bataille de Catalan.
Après la guerre, il part à Santa Catarina en 1820, puis à Rio de Janeiro. Le 7 Janvier 1822, il passe maréchal. A Rio de Janeiro, il est membre du «Club comploteur», avec Joaquim Nobrega da Rocha, Francisco Maria Veloso Gordilho Barbuda. Il soutient donc l’indépendance du Brésil. Il est ministre de la Guerre du 16 janvier 1821 au 27 juillet 1822.
Joaquim d’Oliveira Alvares revient au ministère, du 24 Juillet 1828 au 4 août 1829 et il négocie un traité de paix avec l’Argentine. En février 1829, une révolte dans Pernambuco est rapidement étouffée, mais celle-ci est exagérée par le président de la province et le ministre de la Guerre note les mesures excessives contre la rébellion présumée.
Alvares crée un tribunal militaire pour juger les personnes impliquées dans cette action. Mais on l’accuse, plus tard, de ne pas respecter la Constitution qui ne permet pas les tribunaux d’exception ou extraordinaires. On l’acquitte, finalement. Il se fait élire député provincial pour Rio Grande do Sul.
En 1830, il part pour Londres pour recevoir un héritage que lui a laissé son frère. Il utilise ce patrimoine de £ 80 000 pour l’achat d’obligations brésiliennes. Mais on l’informe que le gouvernement brésilien pourrait retarder le paiement de dividendes.
Bloqué en Europe, il s’installe à Paris, où il meurt le 27 juin 1835. Il repose en compagnie de plusieurs membres de sa famille (famille Oliveira-Sisquera, de Souza Lisboa, de Souza), marquis et marquise, parmi lesquels l’envoyé spécial et ministre plénipotentiaire de l’Empereur du Brésil auprès de Napoléon III.
Distinctions : ordre de la Croix (1825) ; grand-croix de la Rose (1829).
Sources : Silva (Alfredo) Généraux de l’armée brésilienne, 1822-1889, M. Orosco & Co., Rio de Janeiro, 1906, vol. 1. Date de création : 2014-04-02.