CERISE Laurent Alexis Philibert (1807-1869)
France

Laurent Alexis Philibert Cerise voit le jour le 23 février 1807, à Aoste, d’une famille noble. C’est le fils d’Antoine Sulpice Cerise, notaire et syndic d’Aoste en 1808 et 1811-1812, et de Philiberte Martinet de La Thuile. C’est aussi le neveu du général Guillaume Michel Cerise, baron d’Empire.

Laurent Alexis Philibert Cerise commence ses études au Collège Saint-Benin d’Aoste. Il fréquente ensuite l’Université de Turin. Il y présente, le 5 février 1828, sa thèse de docteur en médecine, à l’âge de 21 ans. En 1831, il s’établit à Paris où l’accueille Wilhelmine Senff de Pilsach, veuve de son oncle Guillaume Michel Cerise. Il s’établit comme docteur en 1834.

Selon Laurent Cerise, la connaissance de la physiopathologie doit aller de pair avec la psychologie. Ceci remet en question les fondements de l’Ecole médicale parisienne qui est encore basée sur la médecine organiciste de Bichat.

Laurent Cerise publie ses premiers articles dans la revue L’Européen. Ceux-ci, à contenu philosophique et social, lui valent l’attention de la société savante parisienne.

En 1836, il publie « Le Médecin des salles d’asile ». Il y révèle son côté humanitaire. Ainsi, les déshérités, l’enfance abandonnée, ne lui paraissent pas avoir moins droit aux conseils du médecin éclairé que les riches et les puissants.

La même année il publie aussi « L’Exposé et examen critique du système phrénologique de Gall ». Il y met en évidence les limites de la conception purement matérialiste de la médecine qui « nie l’unité et l’activité spirituelle de l’homme ».

En 1840, il publie « Des fonctions et des maladies nerveuses dans leur rapport avec l’éducation sociale et privée, morale et physique ». Laurent Cerise étudie également d’un point de vue scientifique, les rapports existant dans l’ancienne philosophie des Hindous et des Grecs, entre le monde et l’homme, entre la cosmologie et l’anthropologie.

En 1843, avec Jacques Joseph Moreau (1804-1884), Jules Baillarger (1809-1890) et François Achille Longet (1811-1871), il fonde les Annales médico-psychologiques. Sous-titrées « journal destiné à rechercher tous les documents relatifs à l’aliénation mentale, aux névroses et à la médecine légale des aliénés », c’est un journal de psychiatrie encore publié de nos jours.

Il épouse à Paris, le 21 mars 1846, Pauline Margueritte Aubert (1818-1901), sœur de l’archéologue Édouard Aubert.

En 1846, il collabore à la fondation de l’Université Médicale. Il est l’éditeur, avec Auguste Ott, du Traité de politique et de science sociale de Philippe Buchez en 1886, chez Amyot. Il préface et annote aussi l’édition des Recherches physiologiques sur la vie et la mort de Marie François Xavier Bichat, chez Charpentier, en 1856.

Laurent Cerise est élu à l’Académie des sciences de Turin, en 1853. Puis il devient membre de l’Académie Saint-Anselme d’Aoste, en 1856. Enfin, il est membre de l’Académie de médecine de Paris, en 1864.

Par ailleurs, Laurent Cerise entretient des rapports étroits avec les principaux protagonistes voués à la cause du Risorgimento italien : Carlo Giuseppe Guglielmo Botta, Carlo Matteucci, Vincenzo Gioberti, Niccolò Tommaseo, Camillo Cavour, Giuseppe Mazzini, Costantino Nigra, Nino Bixio, Luigi Cibrario. Philanthrope reconnu pour les nombreux services qu’il sait rendre, il est président de la Société Italienne de Bienfaisance.

Laurent Cerise meurt le 5 octobre 1869, à Paris (8ème). Il repose avec son oncle, le général Guillaume Michel Cerise, baron d’Empire (1769-1820).

Publications :

  • Maître Pierre, ou le Savant de village [Entretiens sur la physiologie], F.-G. Levrault, 138p. (1835) ;
  • Exposé et examen critique du système phrénologique, Trinquart, (1836) ;
  • Le Médecin des salles d’asile ou Manuel d’hygiène et d’éducation physique de l’enfance, Hachette (1836) ;
  • Déterminer l’influence de l’éducation physique et morale sur la production de la surexcitation du système nerveux et des maladies qui sont un effet consécutif de cette surexcitation, (1840) ;
  • Des fonctions et des maladies nerveuses dans leurs rapports avec l’éducation sociale et privée, morale et physique, Germer-Baillière, (1842) ;
  • Essai sur les principes et les limites de la science des rapports du physique et du moral pouvant servir d’introduction aux diverses éditions de l’ouvrage de Cabanis sur les Rapports du physique et du moral de l’homme, Fortin, Masson et Cie (1843).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2021-12-25.

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Monument

Inscriptions :

Docteur CERISE, Laurent Alexis Philibert, membre de l’académie de Médecine, 23 février 1807 + 5 octobre 1869.
Marguerite Pauline AUBERT, Baronne CERISE, 18 octobre 1818 + 21 décembre 1901.
Robert CERISE 28 février 1907 + 4 janvier 1967.

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Date de la dernière mise à jour : 20 janvier 2022