Philippe Bedos voit le jour le 1er mai 1954, à Paris (20ème). C’est le fils de Sophie Daumier et de son père adoptif, Guy Bedos, qui le légitimise par mariage à l’âge de ses 9 ans. Son amour de la musique lui donne la force de lutter contre beaucoup de galères qui sont le lot de bien des artistes.
En 1975, il écrit sa première chanson pour Yves Jouffroy, Good Bye. C’est un tube dansé dans les clubs et vendu à 300 000 exemplaires. En 1979, il monte le groupe Duroc avec Moza Pop (batteur), Jean François Mahani (soliste), Vincent Vinges (guitariste et chœur) et Thierry (bassiste).
Ils interprètent ses textes et ceux de son complice et ami Same Guyot. En 1981, Barclay produit son 33 tours Brûlons la Californie. Après un concert en première partie de Ted Nuggent, à Baltard, organisé par Bruno Basset, ils font des concerts en Ile-de-France et assurent quelques radios.
Une tournée d’été est organisée mais, en juin, Philippe est agressé et blessé violemment à la gorge lors de la fête de Bob Marley après le concert de Roissy. Conduit à l’hôpital Necker, il arrive juste à temps pour ne pas perdre sa voix. Cet accident nécessite un long rétablissement. La tournée est annulée.
Energique, volontaire, Philippe Bedos se relance dans la musique et trouve de nouveaux musiciens dont Jean François Bichet (guitariste) et David (batteur). Il écrit de nouveaux textes. Sa détermination est trop forte pour ses musiciens qui ne sont pas prêts à tenter l’aventure professionnelle.
Philippe Constantin veut le prendre en solo chez Barclay. Mais Philippe Bedos ne conçoit la musique qu’avec un groupe et il ne veut pas d’une carrière en solo. Il se retrouve donc seul et assure, par intermittence, différents métiers. Il est figurant, comédien, assistant-casting, assistant de production, directeur artistique, assistant réalisateur et même gérant d’une société de production.
Le professeur Lioncaen lui annonce que Sophie est atteinte de la terrible maladie de la chorée d’Huntington. Il lui apprend aussi qu’il peut en être porteur ainsi que l’enfant que sa compagne attend. Alors, peu à peu, il s’isole et gère la souffrance de savoir sa mère qu’il adore malade.
Une immense solitude musicale et affective l’envahit mais il reste présent pour Sophie. Peu à peu sa voix se modifie, la souplesse de son jeu de guitariste disparaît. Sa difficulté à terminer ses chansons et ses compositions le conduit à s’enfermer dans le silence.
Un passage dans une clinique d’un an et demie lui fait vivre des traumatismes qui l’affaiblissent encore plus face à la maladie. Mis sous curatelle à sa sortie de la clinique, il devient aphasique au décès de Sophie, le 1er janvier 2004. Connaissant sa passion pour la musique, sa compagne et ses amis lui proposent de faire un DVD de textes et musiques inédits afin de donner un sens à sa vie.
Mais Philippe, après avoir subi une gastrotomie, s’éteint le 11 décembre 2010, des complications d’une infection pulmonaire. Il repose avec sa mère, Elisabeth Hugon, dite Sophie Daumier (1938-2003), actrice et humoriste.
Pour lire sa biographie sur France Dimanche
Sources : -. Date de création : 2016-12-31.
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