Guillaume Auguste Chevalier voit le jour le 26 octobre 1809, à Limoges (Haute-Vienne). Il entre à l’école normale le 3 novembre 1828 et se fait recevoir licencié ès-sciences. Il devient régent de mathématiques à Sens (Yonne), le 16 octobre 1830.
Agrégé de mathématiques le 9 septembre 1834, il passe, le 27 février 1835, professeur suppléant de mathématiques au collège royal de Saint-Louis à Paris. Le 8 octobre suivant, il y est chargé d’une classe de mathématiques.
Il est ensuite attaché à la direction du mouvement du chemin de fer du Nord. En 1848, le prince Louis-Napoléon Bonaparte le nomme secrétaire général de la présidence de la République.
Candidat officiel à l’élection du 4 septembre 1853, dans la 3ème circonscription de l’Aveyron, pour remplacer le baron Auguste Nougarède de Fayet, décédé, il se fait par 19,920 voix sur 21,805 votants. Il obtient sa réélection aux élections générales du 22 juin 1857, puis le 1er juin 1863.
Partisan du libre-échange, il prend plusieurs fois la parole pour défendre le traité de commerce de 1860 et pour affirmer ses doctrines économiques. En novembre 1862, il prend la direction politique des journaux réunis Le Pays et Le Constitutionnel. Il est membre de la Société internationale des études pratiques d’économie sociale.
Guillaume Auguste Chevalier est le beau-père d’Emile II Pereire (1840-1913), fils d’Emile Pereire et petit-fils d’Isaac Rodrigues-Henriques. Il devient propriétaire de l’Hôtel Seigneurial d’Asnières-sur-Oise, en 1853.
Au sein de l’école normale, Auguste Chevalier se lie d’amitié avec Evariste Galois, mathématicien incompris, de deux ans son cadet. Néanmoins, il ne partage pas toujours ses points de vue. Auguste Chevalier est partisan du saint-simonisme tandis qu’Evariste penche plutôt pour l’action révolutionnaire. Leur amitié persistera jusqu’au décès prématuré d’Evariste.
C’est Auguste Chevalier qui reçoit la fameuse lettre testamentaire d’Evariste rédigée la veille de sa mort, et qui contient les prémices de ce qui deviendra la théorie des groupes. Il participe au rassemblement et à la diffusion des correspondances avec son ami et contribue à la postérité, à titre posthume, du jeune mathématicien. Guillaume Auguste Chevalier décède le 26 novembre 1868, à Paris. Il repose avec son fils, Jean Joseph Philippe Chevalier (1847-1870), mort pour la France en 1870.
Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891 ; Wikipedia. Date de création : 2019-10-26.
Photos
