Charles César Etienne Gudin (de la Sablonnière) voit le jour le 13 février 1768, à Montargis (Loiret). Il est élève à l’Ecole militaire de Brienne et entre dans la Garde du Roi en 1782. Il fait la campagne de Saint Domingue, où il sert sous les ordres du général Richepanse et du général Gobert.
De retour en France, on l’affecte aux armées du Rhin et de Rhin-et-Moselle. Il devient général de brigade en 1799. Il participe alors à la campagne d’Helvétie, puis à celle d’Allemagne. En 1800, il passe général de division. Il sert dans la Grande Armée, de 1805 (Ulm, Austerlitz) à 1807 et il reçoit plusieurs blessures. Il participe aussi à la terrible bataille d’Eylau.
Le général commande la 3e division du 1er corps de la grande Armée. En 1809, il participe à la bataille des Cinq-Jours et, à la bataille de Wagram, il reçoit de nouvelles blessures. Il se distingue pendant la Campagne de Russie, mais décède à Smolensk (Russie), des suites d’une blessure reçue au combat de la Valoutina-Gora (Russie), le 19 août 1812.
On inhume son corps dans la citadelle de Smolensk et, sur ordre de l’empereur, on rapporte son cœur en France, qu’on dépose ici. Mais, plus tard, un esprit malfaisant doublé d’un abruti détruit volontairement l’urne contenant son cœur.
Extrait (du journal Le Point du 09/07/2019, par Marc Leplongeon, François Malye et Mikhaïl Yefimkin) :
« Sous réserve des résultats des analyses ADN, le squelette d’un des plus valeureux soldats de l’Empereur mort en 1812 a été exhumé lundi, à Smolensk. Il faut attendre les analyses ADN, mais dans la communauté des archéologues, l’affaire ne fait guère de doute : le corps du général Charles Étienne Gudin, un des plus valeureux soldats de Napoléon mort pendant la campagne de Russie en 1812, a été mis au jour lundi au sommet du bastion du roi, à Smolensk, dans les débris d’un cercueil en bois. Fauché par un boulet en descendant de cheval, lors de la bataille de Valoutina-Gora, le 19 août 1812, le militaire avait été amputé d’une jambe par le baron Larrey. Touché par la gangrène, il finit d’agoniser dans les bras de Napoléon. Tout correspond. »
Titres : comte de l’Empire (1809).
Distinctions : commandeur (14 juin 1804), grand-officier (7 juillet 1807), grand-croix (14 août 1809) de la Légion d’honneur.
Sources : Le Point (9 juillet 2019) ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-06-16.