Clarisse Bourdenet, dite Bourdeney, voit le jour à Besançon (Doubs), le 21 mars 1848. Elle est la fille de Juliette Jeanneret-Gris et de Denis Agile Bourdenet. Son père, né à Fournets-Luisans (Doubs) en septembre 1802, est président de la cour d’appel à Besançon en 1871 et conseiller général. Une sœur ainée, Marie Angélique Bourdenet nait à Besançon, le 4 septembre 1843 et décède le 6 novembre 1919.

Clarisse Bourdeney met en musique des textes d’Alfred de Musset, Alphonse de Lamartine ou Victor Hugo et d’auteurs moins connus comme Paul de Pitray ou Charles Richard. Elle compose avec un autre bisontin, Émile Pierre Ratez. Ses partitions sont illustrées par Henri-François Michel (1846-1925), P. Borie, Paul Steck (1866-1924) ou A. Morel.

Collectionneuse, elle acquiert le manuscrit dit Bourdeney (Paris, BNF, Rés.Uma 851) contenant, entre autres, des messes pontificales de la fin du XVIe siècle. Elle meurt le 28 juillet 1898, à Paris.

La famille Pasche, héritière des Bourdenet, organise des concerts à Besançon en honneur de cette compositrice. Elle fait jouer les œuvres de Clarisse Bourdeney par de très grands artistes tels Lily Laskine ou Yehudi Menuhin.

Œuvres : Ses œuvres sont publiées, après son décès, grâce au travail de sa sœur.

• Barcarolles. Piano. Fa majeur. Op. 1, Édition : Paris, A. Leduc, 1906
• Cortège nuptial. Piano. Op. 2, Édition : Paris, A. Leduc, 1906
• Barcarolles. Piano. Fa majeur. No 2. Op. 3, Édition : Paris, A. Leduc, 1907
• Carillon. Piano. Op. 4, Édition : Paris, A. Leduc, 1907
• Allegro agitato. Piano. Op. 11, Édition : Paris, H. Lemoine, 1908
• Contemplation. Piano. Op. 12, Édition : Paris, H. Lemoine, 1908
• Chant d’automne. Piano. Op. 13, Édition : Paris, H. Lemoine, 1908
• Barcarolles. Piano. Do majeur. No 3. Op. 14, Édition : Paris, A. Leduc, 1908
• Au village. Piano. Op. 18, Édition : Paris, A. Leduc, 1908
• Caprice-valse. Piano. Op. 23, Édition : Paris, A. Joanin, 1909
• Barcarolles. Piano. Mi bémol majeur. No 4. Op. 25, Édition : Paris, A. Leduc, 1909
• Allegro louré. Piano. Op. 45, Édition : Paris, A. Leduc, 1910
• Carrousel. Piano. Op. 64, Édition : Paris, A. Leduc, 1912
• Au crépuscule. Piano. Op. 71, Édition : Paris, A. Leduc, 1914
• Deux ballades. Piano, Édition séparée à Paris, A. Leduc, 1912.

Sources : La construction mode E, Paris, 29 juillet 1913 ; Wikipedia. Date de création : 2012-06-09

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Sa sœur Marie Angélique Laure demande à Albert Pasche une sculpture en marbre pour le cimetière du Père-Lachaise. Celle ci lui vaut une médaille au salon des artistes français en 1909. Orné d’un magnifique haut-relief, non daté ni signé, le thème de la composition évoque une femme, en longs vêtements de deuil abîmée dans sa douleur, à la vision de sa chère sœur disparue.

Celle-ci semble s’élever, âme libérée des humaines contingences, au milieu de figures célestes aux formes harmonieuses qui transparaissent sous des voiles légers; leurs bras soutiennent des harpes légères dont les accents semblent s’unir aux cantiques mystérieux qu’exhalent leurs bouches entr’ouvertes.

Une circonstance touchante donna naissance à cette vision. Après la mort de sa sœur, Melle Bourdeney ouvrant un livre de prières qu’une main pieuse a mis aux doigts glacés de sa chère morte, le vit ouvert à une page où se lit cette phrase: « Je chanterai vos louanges dans le cœur des harpes ».

Notez l’état de ce monument en 1997, époque de la photo ci-contre : on peut constater l’avancée des dégâts dus à la pollution en si peu d’années. Par ailleurs, la famille Bourdeney n’a pas de descendance : la sœur de Clarisse Bourdeney a fait don de la fortune familiale à Albert Pasche. On peut considérer que le concessionnaire de cette sépulture serait aujourd’hui un petit-neveu du sculpteur.

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