Charles Ernest Beulé voit le jour à Saumur (Maine-et-Loire) le 29 juin 1826. Normalien et élève de l’École française d’Athènes, il se fait de bonne heure un nom par la découverte de l’escalier de l’Acropole en 1853 et de la porte Beulé d’Athènes. Il succède à Raoul Rochette comme professeur d’archéologie en 1854 et fait des fouilles importantes sur l’emplacement de Carthage, en particulier en dévoilant les absides qui portent son nom sur la colline de Byrsa.
Charles Ernest Beulé est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, en 1860, et devient secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, en 1862. Il entre dans la vie politique après la Révolution de 1870 comme député de Maine-et-Loire et prend place au centre droit.
Il est nommé ministre de l’intérieur le 25 mai 1873 au 26 novembre 1873. Ministre maladroit et violemment critiqué, Charles Ernest Beulé se démet de ses fonctions au bout de six mois, le 26 novembre 1873.
Déprimé et malade, il se suicide de deux coups de stylet le 4 avril 1874, ce qui paraît un peu bizarre. On ne rend pas public ce suicide, afin de ne pas troubler les obsèques célébrées par Monseigneur Freppel.
Publications :
- Les Arts et la poésie à Sparte, sous la législation de Lycurgue (1853) ;
- L’Acropole d’Athènes, 2 volumes (1853-1854) ;
- Études sur le Péloponnèse (1855) ;
- Les Monnaies d’Athènes (1858) ;
- L’Architecture au siècle de Pisistrate (1860) ;
- Fouilles à Carthage (1861) ;
- Phidias, drame antique (1863) ;
- Auguste, sa famille et ses amis (1867) ;
- Causeries sur l’art (1867) ;
- Histoire de l’art grec avant Périclès (1868) ;
- Tibère et l’héritage d’Auguste (1868) ;
- Le Sang de Germanicus (1869) ;
- Titus et sa dynastie (1870) ;
- Le Drame du Vésuve (1872) ;
- Fouilles et découvertes résumées et discutées en vue de l’histoire de l’art, 2 volumes (1876).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2010-12-15.