Alejo Thomas Hinsberger Martínez, dit Alexis Hinsberger, dit Aleix Hinsberger en Catalogne, voit le jour à Carthagène (Espagne), le 18 septembre 1907, d’un père lorrain et de mère andalouse. Il a 10 ans lorsque sa famille part s’installer à Barcelone. Dès son plus jeune âge, il montre un intérêt et une grande habileté pour le dessin et la peinture.
Son père, graveur sur verre, lui apprend l’art de travailler le cuivre et le cristal. A son décès, Alexis lui succède, en terminant la gravure du service de verres du roi d’Espagne, Alphonse XIII.
Alexis Hinsberger fait ses études pendant quatre ans à l’École des beaux-arts de la Llotjta. Il fréquente le Cercle artistique de San Lluc à Barcelone. Il s’installe au n°41 de la calle Finlandia (Barcelone) et donne des conférences (on retient Le Surréalisme, la décadence de l’art, en mai 1935) à l’école du soir du centre de documentation historique et social Ateneo Enciclopédico Popular.
Alexis Hinsberger exécute, en 1936, plusieurs affiches lithographiques militantes pour la Confédération Nationale du Travail et la Fédération anarchiste ibérique. En 1937, il est rapatrié par l’armée française. Il met à l’abri sa famille en raison de ses affiches contre le gouvernement franquiste et sur la guerre civile espagnole. Il s’installe alors à Paris.
En 1938, il effectue son service militaire au Mans (Sarthe). Après l’armistice du 17 Juin 1940, il demeure à Paris pour reprendre son activité de graveur sur miroir. Sa participation à l’Exposition nationale du travail en 1939 est récompensée de la distinction de Meilleur ouvrier de France.
En 1947, il s’installe comme miroitier d’art au 110, rue Jean-Pierre Timbaud à Paris (11ème). Puis il déménage son atelier, en 1970, au 9, rue Émile Lepeu à Paris (11ème). Ensuite, il se consacre définitivement à ses deux passions, la peinture et la sculpture.
Citant Vélasquez et Goya comme ses premières influences et Rembrandt comme son véritable maitre spirituel, il se situe alors, dans le courant expressionniste. Jean-Pierre Chopin préfère évoquer un « baroquisme » qui trouve tout naturellement sa source dans les racines espagnoles de l’artiste : « Hinsberger sait que tout dans la création n’est pas humainement beau, que le laid y existe à côté du beau, le difforme près du gracieux, le grotesque au revers du sublime, le mal avec le bien, l’ombre avec la lumière. C’est dans le respect de cette dichotomie naturelle, de cette féconde union de l’énorme et de la finesse, que naît son génie qui l’apparente sans conteste à l’esprit d’un Victor Hugo ou d’un Baudelaire »
De nombreuses expositions auront lieu dans des galeries en France et dans le monde. Dans les années 70, il crée de nombreuses sculptures en pâte de verre pour la cristallerie Daum. Grand admirateur de Gustave Doré, il travaille également dans le domaine de l’illustration bibliophilique en collaborant à de nombreuses publications.
Durant toutes ces années, il enseigne le dessin et la sculpture aux ateliers de l’Union des artistes à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), adhérant à l’Association des artistes et des intellectuels espagnols en France.
Marcel Achard, Maurice Genevoix, Emmanuel Roblès et Jean Dutourd préfacent ses catalogues d’expositions. Il conserve des liens permanents avec l’Espagne où il figure dans de grandes expositions.
Alexis Hinsberger décède le 6 janvier 1996, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2021-09-10.