André Le Troquer nait le 27 octobre 1884 à Paris. Blessé au cours de la Première Guerre mondiale, il en restera mutilé. Il est d’abord avocat. Député socialiste de Paris en 1936, il siège ensuite à l’Assemblée Nationale de 1945 à 1958. En juin 1940, il s’oppose à la demande d’armistice. Lors du procès de Riom en 1942, en compagnie de Félix Gouin, il défend Léon Blum.
Il siège ensuite à l’assemblée consultative d’Alger avant d’être nommé commissaire à la Guerre et à l’Air. Puis il devient commissaire délégué à l’administration des territoires métropolitains libérés. Il rentre à Paris avec la 2e DB. A la libération de Paris, il est aux côtés du général de Gaulle. Il descend avec lui les Champs-Elysées, en août 1944.
André Le Troquer devient ministre de l’Intérieur, du 23 janvier au 2 juin 1946, dans le gouvernement de Félix Gouin. Il est ensuite ministre de la Défense Nationale, dans le 3e gouvernement de Léon Blum, du 13 décembre 1946 au 13 janvier 1947. Il occupe le poste de vice-président de l’Assemblée Nationale et est président par intérim du Congrès de Versailles lors de l’élection de René Coty à la présidence de la République en décembre 1953.
André Le Troquer devient président de l’Assemblée Nationale du 12 janvier 1954 au 10 janvier 1955 et du 24 janvier 1956 au 4 octobre 1958.
Lors du retour du général de Gaulle aux affaires de la France, il joue un rôle important lors des évènements de mai et juin 1958. A la demande de René Coty, en compagnie de Gaston Monnerville, il se rend à Saint-Cloud pour un entretien décisif avec le général de Gaulle afin de s’assurer que le retour de ce dernier s’effectue conformément à la constitution et aux règles démocratiques.
C’est lui qui lit le message de René Coty annonçant « qu’il fait appel au plus illustre des français », il préside les séances di 1er au 3 juin 1958 qui amènent l’investiture de De Gaulle. André Le Troquer perd les élections législatives de novembre 1958. Il quitte la vie politique en 1960, après avoir appelé ses électeurs à dire « Non » au référendum du 8 janvier 1961 sur l’Algérie.
Une sordide affaire dite de « Ballets roses » où il est compromis vient ternir sa carrière. Il s’en tire avec une condamnation avec sursis et une amende des plus modestes. Cette affaire fait les beaux titres de la presse d’alors.
André Le Troquer devient président du Conseil municipal de Paris. André Le Troquer décède le 11 novembre 1963.
Pour en savoir plus sur l’affaire des ballets roses
Distinctions : Croix de guerre pour sa participation à la Première Guerre Mondiale et son amputation du bras droit.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-08-25.