Mario Avati voit le jour le 27 mai 1921, dans la principauté de Monaco. Après des études à l’école nationale des arts décoratifs de Nice et comme élève d’Édouard Goerg à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Mario Avati pratique, à partir de 1947, toutes les techniques de gravure. Dix ans plus tard, il s’oriente, presque exclusivement, vers la manière noire, d’abord en noir, puis, à partir de 1969, en couleur.
Ce faisant, il contribue à relancer cette technique graphique comme support d’expression populaire. Plusieurs de ses gravures sont reprises pour l’édition de timbres. Ainsi, en 1980, l’administration postale reproduit, à l’occasion de la Journée du timbre, la gravure « Lettre à Mélie ». Mario Avati est membre de la Société des peintres graveurs français et du Comité national de la gravure française.
D’inspiration très classique, son œuvre tourne quasi exclusivement autour de la nature morte – fruits, fleurs, objets mis en scène… – ou des animaux (les papillons par exemple), avec un traitement d’une grande rigueur géométrique, mais qui ne manque pas, à l’occasion, d’humour, à commencer dans le titre. Très admiratif et inspiré par l’œuvre de Giorgio Morandi, Mario Avati dispose et organise ses gravures d’une façon rappelant la composition des tableaux de Morandi.
En plus de la réalisation de centaines d’estampes, il illustre des ouvrages de bibliophilie.
Illustrations :
- Lewis Carroll, Chiméra, deux contes photographiques, traduction de Bernard Citroën, frontispice d’Édouard Goerg, les Impénitents, Paris (1955) ;
- Villiers de l’Isle-Adam, Contes cruels, Cercle Grolier (1956) ;
- Brillat-Savarin, Aphorismes, menus et variétés, les Francs-bibliophiles, Paris (1961) ;
- G. A. Dassonville, La Perle : un conte de Noël, Bagnolet (1982) ;
- Nostradamus, Des confitures, Les Bibliophiles de France (2010).
Il meurt à Paris, le 26 février 2009. Il repose avec son épouse Helen Avati, journaliste (1924-2011).
Expositions : « Arrêt sur collections. L’œuvre gravé de Mario Avati ».
Distinctions :
- Prix de la critique, Paris (1957) ;
- Médaille d’or à la première exposition internationale d’art graphique de Florence (1969) ;
- Grand prix des arts de la Ville de Paris (1981) ;
- Prix de gravure, Portland Art Museum(1997) ;
- Prix Nahed Ojjeh de l’Académie des beaux-arts (1997).
Hommages : Depuis 2013, le prix de gravure Mario-Avati, doté de 40 000 $, est un prix de gravure décerné chaque année par l’Académie des beaux-arts.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2019-06-10.