Serge (André Yourevitch Verebrussoff) de Beketch voit le jour le 12 décembre 1946 à Tours (Indre et Loire). Il est d’origine russe avec une ascendance tartare. Son grand-père maternel était colonel dans l’armée française. Par contre, son grand-père paternel était aide-de-camp du général Dénikine, chef des armées blanches durant la guerre civile russe. Son père, sous-officier de Légion étrangère, est mort pour la France à la bataille de Dien Bien Phu.
Après sa scolarité comme enfant de troupe, il exerce divers emplois (manœuvre du bâtiment, puis vendeur en librairie, etc.). En 1966, il entre comme pigiste de la page des spectacles à l’hebdomadaire «Minute». En 1967, il s’engage dans l’armée israélienne à l’occasion de la guerre des Six-Jours. Mais « les affrontements furent si rapides qu’il n’eut même pas le temps de revêtir l’uniforme ».
En 1970, il est embauché par Havas Conseil, où il participe à la création d’un département des « médias spécifiques ». Un temps membre de la franc-maçonnerie (Grande Loge de France, puis Grande Loge nationale), il s’en éloigne très vite, comme il le raconte à plusieurs reprises. Dès 1969, René Goscinny l’invite à collaborer comme scénariste aux pages d’actualité de l’hebdomadaire «Pilote».
Beketch écrit en outre diverses histoires en bande dessinée. Il rédige aussi pour les éditions Publicness les versions françaises des revues américaines «Eerie, Creepie et Vampirella». Il collaborera également, sous le pseudonyme d’Altamont Baker, à la «revue internationale de l’image Zoom». En 1975, Serge de Beketch quitte «Pilote» à la suite du départ de René Goscinny. Il devient alors chef des informations, puis rédacteur en chef de «Minute» en 1979.
Beketch quitte cette publication en 1986 à la suite d’un désaccord avec la nouvelle direction. Il occupe, à la demande de Jean-Marie Le Pen, le poste de directeur de la rédaction de «National-Hebdo». En 1987, il participe activement avec Jean Ferré à la naissance de «Radio Courtoisie», après avoir été évincé de «Radio Solidarité». Il y animera un Libre Journal hebdomadaire de trois heures le mercredi soir jusqu’à son décès en 2007.
En 1990, à la demande de Serge Martinez, nouveau propriétaire du titre, il prend la direction de la rédaction de «Minute». En 1993, il est démis de ses fonctions par l’équipe qui rachète le titre à Martinez et le juge trop engagé politiquement. Il fonde alors avec son épouse, Danièle, son propre journal décadaire, Le «Libre Journal de la France courtoise», qui n’est pas, contrairement à ce que l’on a pu croire parfois, une version écrite de son émission de «Radio Courtoisie».
C’est un grand ami du journaliste et romancier A.D.G., qu’il rencontre en 1974 à Minute. Celui ci s’inspire de Serge de Beketch pour camper son personnage de Sergueï Djerbitskine, alias Machin, journaliste alcoolique et anarchisant. Beketch décède le 6 octobre 2007 des suites d’un streptocoque contracté à l’hôpital de Perpignan (Hérault), lors de son hépatite B qu’il avait contractée quinze ans plus tôt en soignant sa maladie de Hodgkin.
Ses obsèques ont lieu le 12 octobre 2007, en l’église Sainte Odile à Paris, en présence de plus de deux mille personnes dont Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch, Bruno Mégret et Jean Raspail.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-04-11.