Jacques Antoine Rabaut, dit Rabaut-Pomier, nait le 24 octobre 1744, à Nîmes (Gard). Il est le fils du célèbre pasteur du « Désert » et le frère cadet de Jean-Paul Rabaut de Saint Etienne, pasteur à Montpellier. Rabaut-Pomier embrasse les idées nouvelles et se rallie à la Révolution. C’est un officier municipal à Montpellier et il se fait élire à la Convention nationale par le département du Gard en 1792.
En janvier 1793, lors du procès du roi Louis XVI, il vote pour le bannissement du monarque déchu. Ainsi que son frère, il vote pour la mise en accusation de Jean Paul Marat. On note peu d’interventions de sa part à la Convention, omis sa participation à la protestation contre l’arrestation des Girondins. Suspecté, il est décrété d’arrestation le 14 octobre 1793, il est alors arrêté et emprisonné à la Conciergerie en décembre 1793.
Fait du hasard ou volonté occulte, on l’oublie dans sa geôle et il échappe ainsi à la guillotine. Il revient siéger à la Convention thermidorienne après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Rabaut-Pomier siège ensuite au Conseil des Anciens jusqu’en mai 1798. Il approuve le coup d’état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et est nommé pasteur de l’Eglise réformée de Paris.
Rabaud-Pomier n’occupe plus dès lors que son poste pastoral. Il meurt à Paris, le 16 mars 1820. Sa sépulture est probablement le cénotaphe de son frère, le député Jean-Paul Rabaut de Saint-Etienne (1743-1793).
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (5 juillet 1804).
Sources : Jules Moiroux, Le Père Lachaise, Paris 1908, p.287 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-05-21: