Jean Hermann Népomucène Nast voit le jour en Autriche, à Radesburg, en mai 1754. Il s’installe en France vers 1779 et entre en apprentissage chez Lemaire, à Vincennes, puis poursuit celui-ci rue Popincourt à Paris (11ème) dans une modeste fabrique dont il se rend acquéreur en 1783. Il s’installe ensuite rue des Amandiers où la manufacture qui sera ensuite reprise par ses deux fils, subsistera jusqu’en 1835.
Parti de peu, par son labeur et son opiniâtreté, son talent et sa probité, sa réussite est éclatante. L’année 1812, le voit figurer sur la liste des «plus forts contribuables» de Paris. Il s’entoure d’éminents collaborateurs : les sculpteurs Pajou et Boizot, les chimistes Cadet de Vaux et Vauquelin. Son grand principe est l’amélioration constante de ses produits, la maintenance de la qualité tout en abaissant les prix de revient.
A l’exposition de 1806, il obtient une médaille pour de grands vases et des bustes de l’Empereur et de l’Impératrice. En 1810, il fait breveter un procédé mécanique de décoration en relief, dit « à la molette ». A cette époque, sa fabrique est la plus importante de Paris. En 1802, il est sur les rangs pour la fabrication des plaques de rues et de numéro de maisons pour la ville de Paris.
Il fabrique aussi des cadrans pour les horlogers pouvant atteindre 1,90 de diamètre. Le musée de Sèvres et le musée Adrien Dubouché à Limoges conservent des œuvres sorties de cette manufacture. Jean Hermann Népomucène Nast s’éteint à Paris le 13 mars 1817.
Sources : -. Date de création : 2008-10-13.