Nicolas (Thérèse Benoît) Frochot voit le jour le 20 mars 1761, à Dijon (Côte d’Or). C’est le fils de Jean Etienne Frochot, avocat au parlement de Dijon en 1754, et d’Antoinette Geneviève née Charpy.
Il se marie en 1785 avec Denise Petit (1757-1832), fille d’un notaire et prévôt royal à Aignay-le-Duc (Côte-d’Or) dont il prend la succession. Ainsi, il devient le beau-frère de Claude Auguste Petit de Beauverger.
Il se fait élire député du tiers-état du bailliage de la Montagne à Châtillon (Côte-d’Or) aux États généraux le 25 mars 1789. Puis il rédige les cahiers de doléances du tiers état de sa province.
Nicolas Frochot se lie d’amitié avec Mirabeau qui le choisit comme exécuteur testamentaire avec le comte de la Marck. C’est l’auteur du titre VII de la Constitution, publié sous le titre De la souveraineté nationale dont l’exercice n’est pas constamment délégué.
D’abord administrateur de la Côte-d’Or, la Terreur l’emprisonne. Libéré à la suite de la chute de Robespierre, il occupe divers postes administratifs avant de se faire élire député de la Côte-d’Or en décembre 1799.
Quelques mois plus tard, le 22 mars 1800, Bonaparte le nomme préfet de la Seine. C’est ainsi le premier préfet de la Seine et démissionne de son mandat de député. Il propose de nombreuses réformes à caractère social (prisons, hôpitaux, Mont-de-piété et service des enfants abandonnés) qu’il ne parvient toutefois pas à mettre totalement en application. De plus, il réalise les premiers embellissements et aménagements de voirie décidés par Napoléon, dont la numérotation des immeubles.
Il fait percer de nouvelles rues, voies, ponts et marchés. Par ailleurs, il fait acheter des terrains, hors des limites du Paris de l’époque, pour créer quatre cimetières : le cimetière de l’Est (Père Lachaise), le cimetière du Nord (Montmartre), le cimetière du Montparnasse et le cimetière de Passy.
C’est lui qui passera commande du tableau La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime auprès de Pierre-Paul Prud’hon et aujourd’hui au Musée du Louvre.
On le met en retraite en 1812, à la suite de la Conspiration de Malet. Conseiller d’État honoraire sous la première Restauration, il se rallie ensuite à Napoléon. Celui ci le nomme préfet des Bouches-du-Rhône durant les Cent Jours.
On le destitue lors de la deuxième Restauration. Il se retire alors définitivement de la vie publique. Puis il gère son domaine d’Etufs à Rouvres-sur-Aube (Haute-Marne) où il meurt le 29 juillet 1828. Son fils Étienne (1798-1828) sera sous-préfet puis agent de change.
Distinctions : commandeur (14 juin 1804), grand-officier (3 décembre 1809) de la Légion d’honneur.
Hommages : Une avenue privée et une rue portent son nom à Paris (9ème).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2005-07-08.