Eustache de Bruix voit le jour le 17 juillet 1759, à Saint-Domingue (Fort Dauphin). Issu d’une famille distinguée, originaire des Landes, il s’embarque comme volontaire sur un vaisseau marchand. Deux ans après (1778), il devient garde de la marine, fait sa première campagne sur la frégate le Fox, et sa seconde sur la Concorde. Il sert dans les diverses escadres qui vinrent au secours des États-Unis en participant à la Guerre d’Indépendance des États-Unis.
Il passe enseigne de vaisseau. Nommé commandant du Pivert, il doit, avec M. de Puységur, établir les cartes destinées à retracer les côtes et les débouquements de Saint-Domingue. Lieutenant de vaisseau au début de la Révolution, il devient membre de l’Académie de Marine, en 1791. Ensuite, il passe capitaine le 1er janvier 1793. Mais on le destitue comme noble, en octobre suivant.
Retiré aux environs de Brest, il rédige un mémoire sur les Moyens d’approvisionner la marine par les seules productions du territoire français que Napoléon Bonaparte lit et apprécie. Rappelé en service en 1795, il sert de nouveau sous le ministère de Laurent Truguet qui lui confie l’ Eole jusqu’au moment où on l’envoie sur l’escadre de Villaret-Joyeuse, en qualité de major général.
Bruix est chef de division adjoint à l’amiral Justin Bonaventure Morard de Galles durant l’expédition d’Irlande. Lazare Hoche le remarque et le fait nommer contre-amiral en mai 1797. Il est ministre de la Marine du 28 avril 1798 au 11 juillet 1799. Puis il prend lui-même la tête de la flotte qui part de Brest, et tente en vain de ravitailler l’Expédition d’Égypte. Masséna, assiégé dans Gênes, a besoin de secours.
Bruix court à Brest où les anglais bloquent la flotte française. Il profite d’un coup de vent qui disperse les vaisseaux ennemis et va ravitailler Gênes. Puis il rallie à son retour les Espagnols et rentre avec eux dans le port de Brest. Après cette expédition hardie, Bruix rend le portefeuille de la marine. Il prend alors le commandement de la flotte assemblée à l’île d’Aix qui doit faire voile pour l’Espagne. Mais l’ennemi renforce la croisière.
L’amiral tombe malade, et la paix d’Amiens vient empêcher la flotte de sortir. Vice-amiral, le 13 mars 1799, il est mis dans le secret du Coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Napoléon Bonaparte le nomme amiral en 1801 et conseiller d’État l’année suivante. La guerre ayant de nouveau éclaté, Napoléon conçoit le projet d’une nouvelle descente en Angleterre. Il confie à Bruix le commandement de la flottille du camp de Boulogne qui doit transporter l’armée.
Il y déploie toute son énergie mais il doit revenir à Paris où il meurt de la tuberculose le 18 mars 1805, à peine âgé de 45 ans.
Distinctions : La légion d’honneur mentionnée sur l’obélisque ne figure pas dans la Base Léonore.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2005-07-07.