Ferdinand Victorin Barrot voit le jour à Paris, le 10 janvier 1806. C’est le fils de Jean André Barrot (1753-1845), juge et député conventionnel, et le frère du ministre, Odilon Barrot (1791-1873), et de l’ambassadeur, Théodore Adolphe Barrot (1803-1870). Ferdinand fait des études de droit et devint avocat sous la Restauration. Après la Révolution de 1830, il est un temps substitut du procureur du roi près le tribunal civil de la Seine, mais renonce à la magistrature après quelques années pour rentrer au barreau.
Barrot plaide alors dans plusieurs procès politiques, notamment pour le colonel Vaudrey, impliqué en 1836 dans la tentative de soulèvement de Strasbourg fomentée par Louis-Napoléon Bonaparte, dont il obtient l’acquittement (18 janvier 1837). Il plaide également en faveur de l’activiste républicain Armand Barbès (1839). Il se fait élire député par le 3e collège électoral d’Indre-et-Loire (Loches) le 9 juillet 1842 et siège au centre-gauche.
Barrot devient l’avocat du Trésor et obtient de grandes concessions de terrains en Algérie. Réélu à Loches le 1er août 18461, il s’occupe surtout, à la Chambre, des affaires algériennes. Aussi, quand on accorde des députés à l’Algérie, il se fait élire par cette colonie le 18 juin 1848, en remplacement d’Alexandre Ledru-Rollin qui opte pour la Seine.
Après avoir échoué aux élections générales à l’Assemblée législative du 23 mai 1849, le département de la Seine l’élit, le 8 juillet 1849, dans l’élection partielle rendue nécessaire par l’option de onze représentants pour d’autres départements.
Il vote généralement avec la droite :
- le 18 juin 1848, pour le décret contre les clubs ;
- le 9 août, avec la gauche, contre le rétablissement du cautionnement des journaux ;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière ;
- le 21 octobre, pour le remplacement militaire ;
- le 2 novembre, contre l’amendement Pyat sur le droit au travail ;
- le 30 novembre, pour l’expédition de Rome ;
- le 27 décembre, contre la suppression de l’impôt du sel ;
- le 22 janvier 1849, pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour ;
- le 21 mars, pour l’interdiction des clubs ;
- le 11 mai, contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres ;
- le 23 mai, contre l’ordre du jour sur les affaires d’Italie et de Hongrie.
Lié avec le prince Louis Napoléon Bonaparte, qu’il assiste devant la Chambre des pairs après l’affaire de Boulogne (1840), il s’associe à sa politique. Celui ci le nomme secrétaire de la Présidence en 1849. Puis il devient ministre de l’Intérieur le 31 octobre de la même année, et ambassadeur à Turin à sa sortie du ministère en mars 1850. Membre de la commission consultative à la suite du coup d’État du 2 décembre 1851, il est nommé conseiller d’État.
Puis il entre au Sénat, le 4 mars 1853, et devint grand référendaire de cette assemblée. La chute du Second Empire rend Ferdinand Barrot à la vie privée. Le 16 mai 1877, il se présente, avec l’appui du maréchal de Mac-Mahon, dans la circonscription de Courbevoie. Mais il est battu par Émile Deschanel. Il vise alors le Sénat où, en vertu de l’accord intervenu entre les trois partis monarchistes pour les élections aux sièges inamovibles, il est élu à l’un de ceux-ci en remplacement de M. Lanfrey et comme bonapartiste, le 4 décembre 1877.
Il décède à Paris, le 12 novembre 1883. Il repose avec son frère Théodore Adolphe (1802-1870), ambassadeur.
Distinctions : Grand-officier de la Légion d’honneur (12 août 1857).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2013-01-29.