André Peyrusse nait à Carcassonne (Aude), le 13 Août 1774 dans une famille aisée liée à la fabrication des draps. Avec ses deux frères, Louis Vincent et Guillaume Joseph, André répond à l’appel de la Convention en 1793. Il fait d’abord une campagne dans les Pyrénées Orientales comme volontaire et secrétaire d’état-major. Puis son frère Louis Vincent l’appelle comme commis à la trésorerie de la Marine à Toulon.
Ayant obligé Bonaparte, son frère lui obtient un poste de commis auprès du trésorier de l’expédition d’Egypte, Martin Roch Xavier Estève. Il part de Toulon, le 19 mai 1798, sur l’Orient, navire amiral sur lequel se tient le Général en Chef. Il passe à Malte quelques jours pour comptabiliser les richesses des églises. Puis il rejoint Estève en Egypte comme commis, puis comme secrétaire jusqu’au départ de Bonaparte pour la France.
Kléber, le nouveau commandant en chef, l’appelle comme secrétaire particulier, poste qu’il occupera jusqu’à l’assassinat de Kleber, au Caire le 14 juin 1800. Il participe, alors également comme secrétaire, aux conférences qui précèdent la convention d’El Arich. Après la nomination du général Menou comme commandant en chef, il reprend sa place auprès d’Estève. Il assure, ainsi, du 21 au 23 Juin 1801, le secrétariat des conférences, au Caire, pour régler l’évacuation des troupes et celle des services administratifs.
De retour en France, l’amitié et l’estime d’Estève, très apprécié du premier consul, puis de l’empereur, lui assurent un emploi. D’abord commis de son protecteur dans la gestion de la liste civile des consuls jusqu’en 1803, puis dans la Trésorerie. En 1806, l’empereur le nomme receveur général des finances de l’Indre-et-Loire, poste qu’il occupe jusqu’à la fin de 1815. La seconde Restauration le limoge, ainsi que ses deux frères.
Le 27 Juillet 1808 il épouse, à Paris, Anne Joséphine Pauline de la Haye de Cormenin, issue d’une famille liée au duc de Penthièvre, née à Paris le 6 Mars 1789 et décédée à la Neuville-les-Amiens le 7 Octobre 1871. Ils auront trois enfants : Félix (1802-1834 décédé au large de New-York de la fièvre jaune – cénotaphe probable -), Paul (22-24 Février 1812) et Paule (1814-1833).
Après son éviction des affaires, André Peyrusse profite de sa disponibilité pour écrire sur la Campagne d’Egypte. Le couple a deux résidences. La première est à Paris au 13 place de la Madeleine. La seconde est dans le Loiret où Madame Peyrusse possède une propriété importante, non loin de Montargis.
André Peyrusse en assume l’administration. Il meurt à Orléans (Loiret), le 13 août 1854. Il repose avec sa femme et une jeune enfant, Marie Louise Caroline Durand Cœur, née le 15 janvier 1844 à Sainte Colombe sur Gand (Loire), et décédée au domicile de Madame Peyrusse, le 21 Juin 1850. Ayant perdu tous ses enfants l’avait-elle recueillie ?
Publications :
- Expéditions de Malte, d’Egypte et de Syrie, Correspondance (1798-1801), La Vouivre, 2010.
Sources : -. Date de création : 2008-08-14.