Eléonore, dite Cornélie, Duplay nait en 1768. C’est la fille de Maurice Duplay et de Françoise Eléonore Vaugeois. Son père, né à Saint-Didier-en-Velay en 1736, est un entrepreneur en menuiserie, propriétaire de plusieurs maisons de rapport à Paris et jouissant d’une confortable rente de plus de 15000 livres.
Il est membre du Club des Jacobins à sa création. C’est lui qui offre à Maximilien de Robespierre pour qui il a une grande admiration, de venir loger chez lui. L’incorruptible y consent et s’installe rue Saint Honoré le 1er octobre 1791. Robespierre acquitte scrupuleusement son loyer. Il est avéré qu’il est choyé et couvé par la famille Duplay.
Charlotte Robespierre, sa sœur, se plaint de la main mise exercée par les Duplay sur son frère, elle obtient de ce dernier qu’il déménage pour aller habiter chez elle. Mais au bout d’un mois, Maximilien revient chez ses logeurs, excédé par le caractère de sa sœur. Le père Duplay devient commissaire de la section des piques, mais se garde d’y paraître prétextant des revers de fortune et l’obligation de reprendre son métier de menuisier.
Il prévient Robespierre la veille du 9 thermidor, mais ce dernier fait fi de ses conseils. Le ménage a trois filles : Eléonore, Victoire et Elisabeth qui épousera le conventionnel le Bas. Selon Elisabeth, Eléonore est promise à Robespierre. On la laisse en liberté après le 9 thermidor, mais elle va s’enfermer volontairement avec sa sœur traînée en prison avec son bébé âgé de six semaines.
Eléonore se confinera dans le silence jusqu’à son décès le 26 juillet 1832. Elle portera le deuil écrasant de l’incorruptible Robespierre toute son existence. Elle repose avec son père Maurice Duplay (1738-1820), entrepreneur de menuiserie, et son frère Jacques Maurice Duplay (1777-1847), fondateur du journal l’Indiscret. C’est aussi la sœur d’Elisabeth Duplay (1773-1859), qui deviendra Mme Le Bas.
Sources : -. Date de création : 2005-12-26.