Léon Louis Théophile Bertrand voit le jour à l’Arville (Seine-et-Marne), le 30 juillet 1869. Il fait de brillantes études. Il est reçu, à 17 ans, à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure, pour laquelle il opte. C’est là que nait sa vocation de géologue. Il se consacre alors à la préparation de sa thèse qui porte sur l’Etude géologique du Nord des Alpes-Maritimes (1896).
Trois ans plus tard, il quitte Paris pour Toulouse où il devient, l’année suivante, professeur de géologie et minéralogie. Il commence alors des recherches sur la géologie des Pyrénées qu’il poursuivra après sa nomination en 1904 à la tête du laboratoire de géologie de l’École normale supérieure.
En 1908, il publie sa Contribution à l’étude stratigraphique et tectonique des Pyrénées orientales et centrales puis, après la Première Guerre mondiale, s’intéresse à nouveau à la géologie du Sud-Est de la France.
Il prend possession, en 1921, de la chaire de géologie appliquée récemment créée à la faculté des sciences de Paris. Quatre ans plus tard, il a l’intuition que la structure géologique des Petites Pyrénées, au Nord de Saint-Gaudens, pourrait éventuellement abriter un gisement d’hydrocarbures. Pour en administrer la preuve, il est cependant indispensable d’entreprendre une campagne de prospection.
Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que l’Office national des Combustibles liquides ordonne enfin la réalisation d’un sondage qui permet de découvrir, en 1937, l’important gisement de gaz naturel de Saint-Marcet (Haute-Garonne).
Président de la Société Géologique de France (SGF) en 1918, il devient membre de l’Académie des sciences en 1945. Bertrand décède à Paris, le 24 février 1947. Il repose avec son beau-père, le général Jean Antonin Léon Bassot (1841-1917), astronome.
Prix : Prix Prestwich (1915). Distinctions : chevalier (2 décembre 1912), officier (1 octobre 1923) de la légion d’honneur.
Sources : Site de la SGF ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2021-05-02.