Jean Antonin Léon Bassot voit le jour le 6 avril 1841, à Renève (Côte d’Or). Il appartient à une vieille famille bourguignonne. Sorti de l’Ecole Polytechnique en 1863, il choisit le corps d’Etat-major. Il effectue un stage à l’Ecole d’application. Puis il suit son instruction militaire dans les trois armes (cavalerie, infanterie, artillerie) avant d’être nommé capitaine, auprès du Dépôt de la Guerre. Là, il participe aux travaux géodésiques de la nouvelle méridienne de France.
La déclaration de la guerre avec l’Allemagne, en juillet 1870, interrompt ces opérations. Bassot sert alors au 4ème Corps d’armée. Puis il prend part à toutes les grandes batailles. Fait prisonnier, il reste en captivité à Hambourg (Allemagne) jusqu’à la paix. A son retour, il entre au Dépôt de la Guerre et devient chef de la section géodésique.
Il poursuit l’œuvre interrompue en prenant la direction complète des opérations de la méridienne jusqu’à son achèvement en 1900. Il participe à 22 campagnes d’observations dont celles du prolongement de la méridienne jusqu’aux confins du désert algérien, pour la chaîne Alger-Laghouat. Entre temps, Bassot part en mission en Floride où il observation le passage de Vénus sur le Soleil, le 6 décembre 1882.
Ces observations, où les contacts de Vénus et du disque solaire ont été notés avec une excellente précision, sont retenues pour la détermination nouvelle de la parallaxe solaire. En récompense, l’Académie des Sciences lui décerne le prix Lalande. Nommé Directeur du Service Géographique de l’Armée, en 1898, il s’efforce de coordonner les efforts de ses différentes sections de cartographie militaire, tout en laissant libre cours aux initiatives de ses collaborateurs.
En 1902, Bassot devient Président de l’Association Géodésique Internationale. Celle ci décide de reprendre la mesure de l’arc de méridien de Quito, à l’Equateur. Promu Général de Brigade, depuis 1899, il est atteint en 1903, par la limite d’âge qui le met au cadre de réserve. L’Académie des Sciences fait alors appel à lui pour occuper à Nice les fonctions de directeur de l’Observatoire du Mont Gros.
Le général Bassot est membre de l’Académie des Sciences (1893) et membre du Bureau des longitudes (1897). Malade, il revient à Paris, et c’est là qu’il meurt après quelques mois de souffrances, le 17 janvier 1917. Il repose avec son gendre, Léon Louis Théophile Bertrand (1869-1947), géologue.
Distinctions : chevalier (06 mai 1875), officier (07 juillet 1885), commandeur (11 juillet 1902) de la Légion d’honneur.
Sources : Barthalot (R.) Histoire de Nice ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; jseynaeve.free.fr (militaires de toutes les époques morts pour la France). Date de création : 2007-10-31.