Antoine Balthazar Joseph baron d’André nait à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 2 juillet 1759. D’André est élu aux États généraux par la noblesse de la sénéchaussée de sa ville natale. C’est un député très actif. Imitant Philippe, duc d’Orléans (1747-1793), il se joint au tiers état. Il est membre du Comité de constitution.
Par deux fois il est élu président de l’Assemblée constituante, et devient un des principaux chefs du parti royaliste. Malgré tout, il vote après la fuite de Louis XVI à Varennes la suspension du pouvoir exécutif (juin 1791). Après la session de l’Assemblée constituante il demeure à Paris. Il y fonde une grande maison d’épicerie ce qui lui vaut le surnom d’«Épicier» de la part des journalistes de gauche. Accusé d’accaparement et suspecté de complot avec les émigrés, il émigre.
Il s’installe d’abord en Grande-Bretagne puis s’établit en Autriche où il se met au service du comte de Provence (futur Louis XVIII de France). Il devient un agent royaliste très actif pour le compte des Britanniques. C’est à lui que le représentant du gouvernement britannique faisait parvenir les fonds destinés à entretenir la propagande révolutionnaire. De façon ostensible, il fait son retour en France et montre ses opinions royalistes. En 1797, il se fait élire député au Conseil des Cinq-Cents.
Après le coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), il échappe de justesse à l’arrestation. Il parvient à s’enfuir en Autriche. Pendant dix ans, il sert fidèlement Louis XVIII, mais désappointé par les victoires de Napoléon Bonaparte à Wagram, il permet à son fils de servir dans l’armée impériale. Toujours en Autriche, il abandonne la politique pour se consacrer à l’agriculture, il crée une ferme modèle aux environs de Vienne.
Sous la Restauration il suit Louis XVIII lors de son retour en France, ce dernier lui pardonne sa défection de 1809 à 1814 et le nomme directeur général de la Police, puis intendant de la Maison du roi à la seconde Restauration.
Il meurt à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 16 juillet 1825. Il repose avec son fils, Antoine Joseph Maurice marquis d’André (1789-1860), général puis sénateur.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-05-22.