LANJUINAIS Jean Denis, comte (1753-1827)
France

gravure anonyme - Château de Versailles
Le courage et la détermination

Jean Denis Lanjuinais nait à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 12 mars 1753. C’est le fils de Joseph Anne Michel Lanjuinais, avocat au Parlement de Bretagne et d’Hélène Marguerite de Capdeville son épouse. Il fait des études de droit et en 1771, devient avocat, professeur de droit canonique à Rennes en 1775. Lanjuinais se fait élire aux Etats de Bretagne en 1779. Il s’élève violemment contre les ordres privilégiés en 1788.

Il publie alors Réflexions patriotiques, critique très acerbe de la noblesse et de ses excès. Lanjuinais est le rédacteur des cahiers de doléances du Tiers-Etat de la Sénéchaussée de Rennes. Elu aux Etats-Généraux de 1789, c’est avec Le Chapelier, un des principaux fondateurs du Club Breton, ancêtre du Club des Jacobins.

C’est un orateur remarqué et talentueux, membre du conseil ecclésiastique, il s’oppose fortement à la confiscation des biens du clergé et à la suppression de la dîme. Lanjuinais est l’un des principaux rédacteurs de la Constitution civile du clergé. C’est lui qui propose alors de confier la tenue de l’état civil aux municipalités. En 1791, il se rallie aux Feuillants, et pendant la législative, il reste à Rennes et devient membre de la Haute Cour nationale.

C’est le premier député de l’Ille-et-Vilaine à la Convention nationale en 1792. Lanjuinais siège parmi les Girondins. Il s’attaque aux montagnards et réclame fortement des poursuites contre les auteurs des massacres de septembre. Lanjuinais demande aussi une garde départementale pour la Convention et le rapport du décret qui ordonne que la Convention juge le roi.

Il dit alors :

« Nous ne pouvons être à la fois dans la même affaire et législateurs et accusateurs et juges ».

Au procès du Roi, il vote sans être juge, précise-t-il, pour la culpabilité de Louis XVI, pour la ratification du jugement du peuple, pour la réclusion jusqu’à la paix et le bannissement ensuite, sous peine de mort, au cas où le souverain déchu rentrerait en France et pour le sursis. Lanjuinais s’oppose fermement à la création du Tribunal révolutionnaire. Le 13 avril 1793, il vote pour la mise en accusation de Jean Paul Marat.

Il dénonce ensuite l’existence d’un comité d’insurrection et demande le rapport du décret qui a cassé la Commission des Douze on il prend la défense, principalement dans la lutte contre Hébert. Mais il est dénoncé par les sections de Paris, il refuse alors toute démission ou suspension. Il défend l’ex ministre Roland.

Lanjuinais est décrété d’arrestation le 2 juin 1793 par la Convention nationale, il s’évade et se réfugie à Rennes où il se cache pendant près de dix-huit mois. Il ne revient à la Convention que le 18 ventôse an III (8 mars 1795). Lanjuinais préside la Convention lors de l’émeute de prairial. Il est l’un des rédacteurs de la Constitution de l’an III s’oppose au 13 vendémiaire.

Lanjuinais est réélu au Conseil des Anciens par soixante-treize départements, il choisit l’Ille-et-Vilaine. Il est membre du Club de Clichy. Lanjuinais,  durement combattu par les royalistes, n’est pas réélu en 1797. Il devient alors professeur de législation à l’école centrale de Rennes. Membre du Sénat après le 18 brumaire, il affiche ses idées libérales. Il s’oppose au Consulat à vie et à l’Etablissement de l’Empire.

La même année il fait partie de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. En 1814, il vote la déchéance de l’Empereur et se rallie à Louis XVIII. Il devient membre de la chambre des Pairs le 4 juin 1814. Mais il soutient l’Empereur Napoléon pendant les Cent Jours, mais il reprend sa place à la seconde Restauration. Il s’oppose fermement à l’exécution du maréchal Ney pendant la terreur blanche.

Jean Denis Lanjuinais décède à Paris, le 13 janvier 1827. Il repose avec avec son frère, Joseph Elisabeth Lanjuinais (1754-1835), chanoine de la cathédrale de Rennes, et avec ses fils, le sénateur Paul Eugène, comte Lanjuinais (1799-1872), et le ministre Victor Ambroise, vicomte Lanjuinais (1802-1869).

Titres : comte de l’Empire (1808). Distinctions : chevalier (2 octobre 1803), commandeur (4 juin 1804) de la Légion d’honneur.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-05-19.

Photos

Monument

Inscriptions : Sépulture LANJUINAIS

Le comte LANJUINAIS (Jean Denis), pair de France, membre de l’Institut, commandant de la légion d’honneur, né à Rennes le 12 mars 1753, mort à Paris le 13 janvier 1827.
Ici repose, Paul – Henri, comte LANJUINAIS, ancien député du Morbihan, ancien président du conseil général du Morbihan, né à Paris le 24 juillet 1834, rappelé à Dieu le 2 février 1916, au château de Kerguehennec.
Victor Ambroise, vicomte LANJUINAIS, député de Nantes, ancien ministre, chevalier de la légion d’honneur, né à Paris le 4 novembre 1802, décédé le 1er janvier 1869.

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Date de la dernière mise à jour : 28 août 2023