Gustave de Molinari voit le jour le 3 mars 1819, à Liège (Belgique). Fils du Comte de Molinari, médecin officier de l’armée de Napoléon, installé à Liège. Il part s’installer à Paris en 1840 où il se rapproche de la Société d’économie politique. En 1842, il publie son premier essai sur l’essor du chemin de fer et sur son influence sur l’économie européenne.
Il prend part à la « Ligue pour la Liberté des Échanges » de Frédéric Bastiat où il devient secrétaire adjoint de l’Association pour la liberté des échanges et rédacteur du journal de cette Ligue : Le libre échange. Il participe également au Journal des économistes. En 1851, le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte, le conduit à quitter la France pour la Belgique. Il y fonde le journal L’économiste en 1855.
Durant cette période, outre ses activités de journaliste économique et l’écriture d’ouvrages d’économie, il enseigne également au Musée Royal de l’industrie à Bruxelles et à l’Institut Supérieur de commerce d’Anvers. Il revient en France dans les années 1860 où il devient éditeur du Journal des débats de 1871 à 1876. De 1881 à 1909, il est éditeur du Journal des économistes, le journal de la société d’économie politique.
Il s’intéresse en particulier : aux règles naturelles d’organisation du marché. Sur la base d’une analyse de l’organisation des marchés des produits et des capitaux, Molinari perçoit le rôle fondamental joué par les intermédiaires des échanges (commerçants et banquiers) et les bourses dans le recueil et la diffusion de l’information. Il expose alors une esquisse de l’organisation du marché du travail qui incorpore ces deux éléments.
L’originalité du point de vue de Molinari réside dans l’importance qu’il accorde à l’émergence progressive d’une « organisation naturelle » des marchés. Il n’envisage pas, comme les économistes néoclassiques, la concurrence comme un ensemble d’hypothèses mais comme un organisme qui se développe pour répondre aux différents obstacles qui gênent son fonctionnement.
Contrairement aux économistes libéraux de son époque, il insiste avant tout sur le fait que l’instauration du libre échange et de la liberté économique ne suffisent pas mais sont un point de départ. Ce qu’on appelle aujourd’hui une économie décentralisée ne peut fonctionner correctement que lorsque certaines institutions se sont pleinement développées.
Molinari insiste en particulier sur :
- les commerçants au sens large,
- les bourses qui doivent permettre d’obtenir les informations sur l’état des différents marchés
- les ouvriers et le rôle des syndicats,
- les domaines « non marchands » comme la religion, l’éducation, etc.
- et la place et le rôle de l’État.
Il prend sa retraite à 90 ans et meurt à Adinkerque (Belgique), le 28 janvier 1912.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2108-01-28.