DACIER Bon Joseph, baron (1742-1833)
France

Conservateur de la Bibliothèque Nationale

Bon Joseph Dacier voit le jour à Valognes (Manche), le 1er avril 1742. Après des études au collège d’Harcourt, il devient l’élève et l’assistant de l’abbé Foncemagne. Il se fait connaître en 1772 par une traduction des «Histoires d’Élien». Dacier devient, la même année, membre associé de l’Académie des inscriptions. Il en sera président et secrétaire perpétuel en 1782 et il en écrira l’histoire, pour la période comprise entre 1784 et 1830.

Il traduit la «Cyropédie» de Xénophon (1777). Membre du corps municipal de Paris en 1790, il dirige la mise en place du nouveau système de contributions directes. Mais il refuse le ministère des Finances que lui offre Louis XVI. Après s’être retiré en Seine-et-Oise pendant la Révolution, il devient membre du Tribunat en 1799, puis, l’année suivante, il devient conservateur des manuscrits de la Bibliothèque nationale.

Puis il est élu membre de l’Académie des Sciences morales et politiques. On l’élit à l’Académie Française en 1822, à l’âge de 80 ans. Il en devient ainsi le doyen d’âge dès son élection. Bon Joseph Dacier est par ailleurs éditeur du «Journal des savants,» membre et historiographe de l’Ordre de Saint-Lazare et auteur de nombreuses notices historiques.

Son Rapport historique sur les progrès de l’histoire et de la littérature ancienne, commandé par l’Empereur, parait en 1810. Il reste une référence pour les historiens de la Révolution. Jean-François Champollion lui adresse la célèbre Lettre à M. Dacier relative à l’alphabet des hiéroglyphes phonétiques dans laquelle il lui fait part de sa découverte d’un système de déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens.

Pierre François Tissot, son successeur à l’Académie, dit de lui qu’« il a les idées les plus saines sur l’érudition, et il tendait sans cesse à lui donner une direction utile et philosophique.

« Ne cherchons que des mines d’or », dit-il à ses confrères et surtout à leurs jeunes émules. « Rien de plus dangereux parfois que ses éloges ; on les craignait comme une épigramme de Lebrun. En revanche, il aimait à seconder l’essor du talent ; après le bonheur de l’avoir trouvé quelque part, son plus grand plaisir est de le produire au grand jour. ». Le baron Dacier s’éteint à Paris, le 4 février 1833.

Titres : chevalier de l’Empire (16 décembre 1813), Baron de l’Empire (29 mai 1830).

Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922, p.119 ; Wikipedia. Date de création : 2009-07-05.

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Monument

Inscriptions :

Ici repose, Paul Saint Edme, DACIER, 1804-1876.

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Date de la dernière mise à jour : 7 août 2023