Joseph Charles Aurèle de Bossi voit le jour le 15 novembre 1758, à Turin (Italie). Bossi étudie le droit avec le professeur Carlo Denina dont il devient l’ami. Il donne, dès l’âge de 18 ans, deux tragédies, les Circassiens et Rhea-Sylvia, qui sont bien accueillies. Ensuite, il publie des Odes sur les réformes de Joseph II, la mort du jeune prince de Brunswick, l’indépendance américaine et la pacification de la Hollande.
Celles-ci accroissent sa réputation de poète, mais les sentiments philosophiques contenus déplaisent à la cour de Turin. Ils nuisent aussi à son avancement. Cependant il devient secrétaire de légation à Gênes, puis sous-secrétaire d’état aux affaires étrangères. Il passe ensuite chargé d’affaires auprès de la cour de Russie, où il demeure jusqu’à la signature de l’armistice de Cherasco du 28 avril 1796, entre la Sardaigne et la France, époque à laquelle le tsar Paul Ier lui ordonne de quitter la Russie.
Lorsque les Français envahissent l’Italie en 1796, il se montre disposé à les servir. Il participe aux négociations du traité de Campo Formio. En 1799, le général Joubert le nomme membre du gouvernement provisoire de Piémont, comme sous-secrétaire des Affaires étrangères. Après la bataille de Marengo (Italie), il passe en Hollande pour y remplir les fonctions de résident.
Mais, lorsqu’il apprend qu’on vient de céder à la France des états du Piémont, il se rend à Turin. Il détermine les chefs du parti italien en faveur de la réunion. Les autrichiens et les russes ayant pénétré en Italie, il se retire dans les vallées des Alpes où il reçoit l’hospitalité la plus généreuse. C’est pour reconnaitre cet accueil que Bossi, dès son entrée dans le gouvernement, rend aux Vaudois leur entière liberté de culte.
Il contribue à la réunion définitive du Piémont à la France. Le premier consul lui en témoigne sa satisfaction par une lettre flatteuse. Néanmoins il se borne à le nommer son résident en Moldavie. Bossi, qui s’attend à être employé dans l’administration, refuse et sera oublié pendant 18 mois. Au bout de ce temps il devient préfet de l’Ain en 1805, puis de la Manche du 12 février 1810 au 16 juillet 1815.
Louis XVIII le maintien dans ses fonctions et lui accorde des lettres de naturalisation. Mais son empressement à faire reconnaitre Bonaparte, lors de son retour de l’Ile d’Elbe, le fait destituer.
Après avoir voyagé quelque temps dans le nord de l’Europe, il se fixe au 14 rue Saint-Martin (ancien 5ème arrondissement de Paris). Il y meurt le 20 janvier 1823.
D’Anne Spanzotti, épousée le 5 novembre 1806 à Bourg-en-Bresse, il a une fille, Héloïse, née le 14 juillet 1809 à Bourg-en-Bresse. Celle ci se mariera avec Eugène Leroux, puis, veuve, avec César-Maurice de la Tour d’Auvergne. Elle fera construire le Carmel du Pater Noster à Jérusalem (Israel).
Ses Poésies sont publiées à Turin, en 1801, 3 vol., puis réimprimées à Londres en 1814. Elles comprennent le poème Oromasia et dont le sujet est la Révolution française. Malgré l’indépendance de l’auteur, ce poème est tout en faveur de Bonaparte. On y trouve de la force dans les idées, mais la versification en est peu brillante, et l’effet général monotone. On publie ces deux éditions sous les noms anagrammatiques d’ « Albo Crisso ».
Titres : baron de l’empire (9 mars 1809).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2021-04-17.