Léopold (Claude Étienne Jules Charles) Davout voit le jour le 9 août 1829, à Escolives (Yonne). C’est le fils de Charles Isidor Davout (1774-1854), lui-même dernier frère du maréchal Davout (1770-1823) et du général-baron Louis Alexandre Davout (1773-1820). Élève du Prytanée militaire et de Saint-Cyr, il débute comme sous-lieutenant au 72e de ligne en 1849.
Il part pour l’Afrique en 1854. En 1856, il est détaché aux bureaux des affaires arabes en Algérie. Il devient capitaine en 1856 après une razzia dans le sud Oranais. En 1859, il participe à la Campagne d’Italie comme capitaine de chasseurs à pied. Lors de la guerre de 1870, il combat à Privat et Noisseville.
Il reprend le titre de duc d’Auerstaedt éteint à la mort de son cousin, Napoléon Louis Davout (1811-1853), pair de France, 2e duc d’Auerstaedt, par décret impérial du 23 septembre 1864.
Le 16 juin 1868, il épouse Jeanne Alice Devoize (1845-1935), fille d’Adolphe Devoize (1807-1867), polytechnicien et député de l’Isère. Ils auront un fils, Louis (1877-1958).
Davout intervient contre l’insurrection de Marseille en 1871. Il prend ensuite le commandement du 36e régiment d’infanterie qu’il conduit contre la Commune. Durant la semaine sanglante, il prend les gares de l’Est et du Nord, ainsi que les buttes Chaumont sous les ordres de Ladmirault. Il reçoit une balle dans la tête le dernier jour des opérations.
Nommé général de brigade en 1877, il dirige la 13e division. Après avoir occupé la fonction de chef d’état-major général, il dirige, en 1880, le 10e corps d’armée à Rennes. Il quitte ce poste quelques années après pour aller prendre le commandement du 19e corps à Alger.
En 1887, on l’élit premier président de la Saint-Cyrienne, association des élèves et anciens élèves de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Placé dans le cadre des réserves en 1894. Il démissionne de l’ordre national de la Légion d’honneur en 1901.
Il préside la Société de secours aux blessés militaires de 1897 à 1903. De son mariage avec Alice de Voize, fille d’Adolphe Voize et de Nathalie Bouland, il a trois filles et un fils, Louis Davout (24 mars 1877 – 1er mars 1958), officier d’infanterie qui participera à la Grande guerre où il sera blessé en 1918 et prendra sa retraite comme chef d’escadron.
Il décède en 1904. Il repose avec son oncle, le maréchal Louis Nicolas Davout, duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl (1770-1823), et avec le général Marie Antoine Bonnin de la Bonninière de Beaumont (1763-1830).
Titres : duc d’Auerstaedt (23 septembre 1885). Distinctions : grand chancelier de la Légion d’honneur (5 décembre 1895), médaille militaire (1891).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2014-02-09.
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