Né le 30 juin 1755 à Fox-Amphoux (Var) dans une famille de petite noblesse, Paul (François Jean Nicolas), vicomte de Barras, entre à 16 ans dans l’armée. Il sert ensuite aux colonies et prend part à des actions militaires aux Indes, notamment sous le «Bailly de Suffren». Il donne sa démission suite à une altercation avec le maréchal de Castries, alors ministre de la Marine.
On le retrouve à Paris de 1783 à 1789, battant le pavé, sans occupation et se livrant au jeu dans les pires bouges de la capitale. De belle prestance, il fréquente les femmes les plus en vue et les plus spirituelles de l’époque, en particulier Sophie Arnould. Il assiste à la prise de la Bastille par le plus grand des hasards, n’ayant pas d’idées politiques bien précises.
C’est en côtoyant Mirabeau qu’il s’inscrit à la Franc-Maçonnerie. Il devient membre du Club des Jacobins et se lance en politique comme républicain convaincu. Il est élu député du Var à la législative, puis est nommé commissaire près de l’armée d’Italie. Suppléant du Var à la Convention, il vote sans état d’âme la mort du Roi.
Après l’exécution du monarque, la Convention, attaquée de toutes parts, nomme des représentants délégués dans les armées et en province. Barras part en mission dans les Basses et Hautes-Alpes, puis à l’armée d’Italie. Il fait preuve d’initiative lors des insurrections de Toulon et Marseille. Il reçoit l’ordre de reprendre Toulon qui a ouvert son port aux Anglais et livré une partie de la flotte.
Barras confie à un jeune capitaine d’artillerie, Napoléon Bonaparte, la défense des côtes. De retour à Paris, on lui bat froid après l’avoir félicité pour son action : il est dénoncé pour avoir destitué le Tribunal révolutionnaire de Marseille, se défend et finit par obtenir raison. Il est un des principaux responsables de la chute de Robespierre le 9 thermidor an II.
Barras devient membre du comité de sureté générale (décembre 1795), puis président de la Commission Thermidorienne (février 1795). Il exerce un pouvoir prépondérant pendant quatre années au Directoire, mais on le soupçonne d’avoir tenté une négociation en vue du retour des Bourbons, accusation rendue vaine par le coup d’état du 18 brumaire.
A la chute du Directoire, on l’assigne d’abord à résidence dans son domaine de Grobois, puis il doit partir en l’exil à Bruxelles. A la restauration, bien que régicide, on l’autorise à rentrer. Il écrit un volume de «Mémoires» quasi sans intérêt, tant il essaie de se justifier. Il meurt le 29 janvier 1829 à Paris (1er).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2005-09-13.