Benjamin Pierre Perrot voit le jour le 10 juillet 1791, à Paris. Il entre à Saint-Cyr en 1809 et il devient sous-lieutenant au 16e léger. Puis il fait la campagne de Russie où il est blessé. Il devient capitaine pendant la campagne de Saxe en 1813 et est blessé à Leipzig. Il prend part à la campagne de France en 1814 et reçoit une nouvelle blessure à Brienne.
À la première Restauration, il passe au 7e léger, et, aux Cent-Jours, est aide-de-camp du général Paillard, commandant du Doubs. Mis en demi-solde après Waterloo, puis rappelé à l’activité, il commande, en 1816, une compagnie de la légion départementale de la Moselle. Il passe à l’état-major en 1818 et devient aide-de-camp du général Loverdo.
Officier d’ordonnance du général Fering en 1823, il commande une brigade du 2e corps de l’armée de réserve d’Espagne. Il passe comme aide-de-camp auprès du maréchal Jourdan, sous les ordres duquel il reste jusqu’en 1830. À cette époque, il prend part à l’expédition d’Alger comme chef de bataillon. Envoyé, en 1831 à l’armée du Nord, il y est aide-de-camp du général Barrois, son beau-père.
Employé, de 1833 à 1836, au dépôt de la guerre, il rédige la table méthodique de la correspondance militaire de l’empereur Napoléon. Lieutenant-colonel en 1836, colonel en 1839, il devient major de la place à Paris de 1836 à 1845. Il est chef d’état-major du camp de Lunéville en 1838, du camp de Compiègne en 1841, puis des camps de Bretagne et de Lyon en 1843.
Maréchal de camp en 1845, il commande, en 1847, le département de la Seine et la place de Paris. Il fait partie du comité consultatif de l’état-major. Mis en disponibilité d’office en 1848, il devient chef d’état-major de la garde nationale de la Seine après les journées de juin. Général de division en 1849, il est membre du comité d’état-major. Puis il passe commandant de la 4e division militaire (Châlons-sur-Marne), le 20 décembre 1851. On l’admet dans la section de réserve de l’état-major général en 1856.
Très attaché à Napoléon III, candidat du gouvernement, dans la 3e circonscription de la Seine, il devient député au Corps législatif, le 25 avril 1858. Il remplace le général Cavaignac qui a refusé de prêter serment. L’année suivante, Perrot devient questeur de la Chambre. Il s’éteint le 19 octobre 1865.
Distinctions : chevalier (11 juillet 1813), officier (20 octobre 1823), commandeur (29 septembre 1841), grand-officier de la Légion d’honneur (9 aout 1854).
Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2013-10-11.