Augustin Charles Perier nait à Grenoble (Isère), le 12 mai 1773. Aîné des quatre fils de Claude Perier (1742-1801), riche banquier et industriel d’origine dauphinoise, frère de Casimir Perier (1777-1832), Augustin Perier est l’un des premiers élèves de l’École polytechnique (promotion 1794) puis il reprend les manufactures de toiles fondées par son père.
Il devient l’un des plus riches négociants de Grenoble et contribue à la fondation de la Banque Perier à Paris. Il est président du tribunal de commerce de Grenoble et membre de la chambre consultative des manufactures, arts et métiers de cette ville. En mai 1798, il épouse Louise Henriette (dite Églantine) de Berckheim (1772-1863), fille de Frédéric Philippe de Berckheim.
Ils auront cinq enfants dont trois filles, toutes les trois mortes de tuberculose : Camille Octavie Joséphine Fanny Perier (1800-1826), qui épousera le comte Charles de Rémusat ; Alexandrine Octavie Camille Perier (1801-1824) ; Adolphe Joseph Scipion Perier (1802-1862), banquier, qui épousera Nathalie de La Fayette, petite-fille du marquis de La Fayette ; Marie Amélie Perier (1806-1827) ; Eugène Fortunat Paul Perier (1809-1849), diplomate.
Le 13 mai 1815, il est élu représentant du commerce et de l’industrie à la Chambre des Cent-Jours par le grand collège du Rhône. Il siège dans la majorité. De nouveau candidat aux élections législatives le 25 février 1824 dans le 1er arrondissement électoral de l’Isère (Grenoble), il échoue. Mais le même collège l’élit le 16 novembre 1826.
Le même jour, on l’élit également dans le 2e arrondissement du même département et dans le 4e arrondissement. Il opte pour Grenoble et siège au centre gauche. Périer dénonce, avec une vivacité de parole remarquable mais difficile à suivre, les actes arbitraires de l’administration lors des élections. Ainsi, il apostrophe Alexis de Noailles en lui disant qu’on ne peut être à la fois courtisan et député.
Il est rapporteur de la commission des comptes et il signe l’adresse des 221 contre le ministère Polignac. Élu le 23 juin 18306, il contribue à l’établissement de la monarchie de Juillet. Il fait partie de la commission chargée de la révision de la Charte. Périer prend donc part aux discussions des lois municipale et départementale et, dans le débat sur la nouvelle loi électorale, s’oppose à l’abaissement du cens à 200 francs.
Il est le rapporteur de la loi du 8 février 1831 qui alloue un traitement aux ministres du culte israélite. Ainsi, il consacre l’égalité des différents ministres des cultes au point de vue des traitements. Il échoue aux élections du 5 juillet 1831, dans le 1er arrondissement de l’Isère. Puis il devient pair de France, le 16 mai 1832.
En 1832, il avait fait l’acquisition du château de Frémigny à Bouray-sur-Juine (Essonne), où il meurt d’une attaque d’apoplexie, le 2 décembre 1833.
Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891 ; -. Date de création : 2016-04-08.