Etienne Pariset voit le jour à Grand (Vosges), le 5 août 1770. Son père exerçait la profession de cloutier (ils y étaient nombreux à l’époque). Mais, les temps sont durs et on l’envoie chez son oncle à Nantes : il a alors 6 ans. Le jeune garçon a un esprit très éveillé. Il est destiné pourtant à devenir perruquier comme son oncle, mais il se prend de passion pour la littérature.
Après de brillantes études, Pariset soutient sa thèse de médecine en 1807 et poursuit sa carrière en psychiatrie. En mai 1814, il entre à l’hôpital de Bicêtre en qualité de médecin de l’hospice. A la mort d’Hébrard, en 1819, il prend la direction du service de traitement des fous. En janvier 1826, il entre à la Salpêtrière où il succède à Esquirol pour le traitement des aliénés.
Il obtient le poste de censeur des journaux sous la Restauration grâce à ses appuis à la Cour. Pariset devient membre de la commission pour l’amélioration du sort des aliénés. Il participe à ses travaux jusqu’en 1822. Pariset est secrétaire perpétuel de l’Académie de Médecine à partir de 1822. Il est le rédacteur de nombreux éloges historiques.
Il est également le traducteur des œuvres d’Hippocrate. Ses travaux sur les maladies infectieuses le conduisent en Égypte où il fait des recherches sur la peste. Il se retrouve, dès 1828, aux côtés de Champollion, en mission archéologique. Lors d’un dîner chez le pacha Mehemet Ali, auquel assiste également Jean-François Champollion, le Dr Pariset est amené à secourir le fils du pacha, Ibrahim Pacha, victime d’un malaise.
En reconnaissance, le pacha accepte de céder l’obélisque qui trône aujourd’hui au milieu de la place de la Concorde, à Paris. Etienne Pariset est admiratif de François Arago et Ampère. Lors de la lecture de l’éloge d’Ampère, le 21 août 1839 par un François Arago élogieux, tant pour le savant que pour l’ami, Etienne Pariset marque son admiration débordante :
« Et moi, je vous dis que cela est plus que fleuve et torrent ; que cela est admirable ; que c’est une excellente leçon pour les députés, pour le gouvernement, pour la France, pour le monde, que de merveilles ! ».
Par ailleurs, et on le sait moins, il est également l’un des fondateurs, avec le général comte de Grammont, de la Société Protectrice des Animaux (SPA) et son premier président de décembre 1845 jusqu’à sa mort à Paris en 1847. Etienne Pariset s’est éteint à Paris, le 3 juillet 1847.
Sources : SPA, archives, 2009. Date de création : 2005-12-25.