(Antoine) Gustave Droz nait à Paris, le 9 juin 1832. C’est le fils du sculpteur Antoine Jules Droz et le petit-fils du graveur Jean-Pierre Droz. Il se prépare à l’École polytechnique. Puis il opte pour la peinture et fréquente l’atelier de François-Édouard Picot à l’École des beaux-arts. Entre 1857 et 1865, il expose au Salon des peintures de genre, exécutées dans un style que Jules Claretie qualifie d’ «ironique et sentimental, comme ses futurs romans».
On l’invite ensuite à collaborer à «La Vie parisienne», qui vient tout juste d’être lancée. Il délaisse alors la peinture. Droz signe sous le nom de «Gustave Z» une série de vignettes sur les petits secrets intimes de la vie familiale. Le succès est immédiat. Leur auteur est salué par un académicien comme «un raconteur exquis» et «un analyste pénétrant ».
En 1866, il réunit ses articles en un volume intitulé «Monsieur, madame et bébé», dont la publication suscite un extraordinaire engouement. Les ventes s’envolent, en Europe comme aux États-Unis . En France, pas moins de 121 éditions se succèdent entre 1866 et 1884. Aussi, dans la même veine, il publie coup sur coup «Entre nous» en 1867 et «Le Cahier bleu de Mlle Cibot» en 1868.
Dans les années qui suivent, il fait paraître d’autres livres plus travaillés, «avec beaucoup d’esprit toujours, mais avec une pointe d’homélie». En 1885, à la mort d’Edmond About, il brigue un fauteuil à l’Académie Française. C’est alors que, pour lui barrer la route, on lui attribue un livre taxé d’obscénité. Soit par pusillanimité, soit pour d’autres raisons qu’on ignore, Gustave Droz laisse faire.
On attribue le fauteuil à Léon Say et Gustave Droz met fin à sa carrière d’écrivain. Peu à peu, il tombe dans l’oubli. Lorsqu’il meurt, le 22 octobre 1895 à Paris, une nécrologie parle de lui comme d’ «un charmant conteur à demi oublié».
Il repose avec son père, le sculpteur Antoine Jules Droz (1804-1872).
Sources : -. Date de création : 2008-03-30.
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