Pierre Decourcelle voit le jour le 25 janvier 1856 à Paris. C’est le fils de l’homme de lettres Adrien Decourcelle (1821-1892).
Après de brillantes études, il s’essaie à la finance, puis au journalisme. Rédacteur au journal Le Gaulois, il y publie régulièrement des chroniques dramatiques sous le pseudonyme de Choufleury aux côtés de Guy de Maupassant qui lui dédie la nouvelle Lui? en 1883.
En 1899, le guide Paris-Parisien le présente comme une « notoriété des lettres », auteur de « drames violents et empoignants qui se jouent 400 fois de suite ». Son plus gros succès à la scène demeure le mélodrame Gigolette (1894), adapté au moins deux fois au cinéma, et sa pièce policière Sherlock Holmes (1907), qui met en vedette le célèbre personnage d’Arthur Conan Doyle et qui sera adaptée à la télévision en 1967. Il adapte, en fait, cette pièce de celle de William Gillette.
Comme romancier, il est surtout l’auteur de récits sentimentaux, dont La Chambre d’amour (1891), La Mendiante d’amour (1892) et Les Deux Frangines (1903). Mais il s’intéresse également au roman policier, notamment avec Les Deux Gosses (1880). Ce roman sera adapté ultérieurement par Decourcelle pour le théâtre et plusieurs fois repris au cinéma. Il raconte comment un jeune garçon placé chez un truand est peu à peu initié au crime.
D’autres romans ou feuilletons de Decourcelle s’apparentent aussi au genre policier : Le Crime d’une sainte (1905), Quand on aime… (1906-1907), La Mort qu’on tue (1914), La Danseuse assassinée (1924).
En 1908, en compagnie des banquiers Saul et Georges Merzbach, avec les frères Pathé et un autre auteur dramatique, Eugène Guggenheim, il fonde la Société cinématographique des auteurs et gens de lettres (SCAGL). Celle ci veut élargir le public du cinéma vers les couches plus cultivées et plus aisées de la population.
Elle se voue ainsi à l’adaptation au cinéma de classiques de la littérature populaire comme Les Deux Orphelines, Paillasse, Le Courrier de Lyon, La Fille des chiffonniers, La Closerie des genêts, Les Mystères de Paris, etc.
Il préside la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en 1912 et 1913. Pierre Decourcelle meurt en son domicile, à Paris, dans le 8ème arrondissement, le 10 octobre 1926. Il repose avec son père, l’homme de lettres Adrien Decourcelle (1822-1892).
Distinctions : chevalier (16 août 1900), officier (11 janvier 1913), commandeur de la Légion d’honneur (22 août 1926).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2021-04-17.