Antoine Beauvilliers voit le jour en 1754. Il est d’abord chef de cuisine du prince de Condé puis officier de bouche du comte de Provence, le futur Louis XVIII. Beauvilliers ouvre, en 1782, ce que la profession considère comme le premier restaurant, «La Grande Taverne de Londres», rue de Richelieu, à Paris.
Cette reconnaissance de la profession est due au fait que Beauvillier sait transposer la cuisine et les manières des grandes maisons à des établissements payants. C’est le premier véritable grand restaurant de Paris, avec des salles décorées, des salons élégants, un service parfait et surtout une cuisine exquise et une cave admirable.
Jean Anthelme Brillat-Savarin qui est un de ses clients nous raconte que Beauvilliers :
« est un des premiers à avoir un salon élégant, des garçons bien mis, un caveau soigné comme une cuisine.»
Doté d’une excellente mémoire, il est capable de reconnaitre ses convives et de guider leur choix. Il est l’officier de bouche du comte de Provence. Il reçoit donc ses clients avec l’épée au côté et en uniforme d’officier de bouche de réserve.
A la révolution, il est emprisonné. Libéré, il rouvre un autre restaurant, « la Taverne de Londres », puisqu’on lui a confisqué le premier. A la révolution, les cuisiniers qui travaillaient pour les nobles ou les aristocrates, sont menacés. Ils n’ont alors d’autre choix que de s’exiler ou d’ouvrir leur propre restaurant.
Beauvilliers reste pendant plus de vingt ans sans rival auprès de la haute société parisienne. En 1814, il écrit « L’art du cuisinier« , où il traite de la cuisine, de l’ordonnance des mets et du service.
Il collabore aussi, avec Carême, à la rédaction de « La cuisine ordinaire« . Antoine Beauvilliers décède le 30 janvier 1817 à l’âge de 60 ans.
Hommages : Son nom désigne aujourd’hui une garniture pour grosse pièces de boucherie braisées, composée de cromesquis aux épinards, de tomates farcies de purée de cervelle et gratinées et de salsifis sautés au beurre.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2007-02-10.
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