Leandro Fernández de Moratín nait à Madrid (Espagne), le 10 mars 1760. Son père est l’écrivain et avocat Nicolás Fernández de Moratín et sa mère Isidora Cabo Conde. A quatre ans, il attrape la variole, ce qui aigrit son caractère, le rendant asocial et timide. Il ne fait pas d’études universitaires.
Il commence à travailler comme employé dans une bijouterie. A vingt ans, il est follement amoureux de Sabina Conti, une fille de quinze ans. Mais celle ci doit épouser un oncle qui a le double de son âge. Cette expérience obsède Moratín, qui la reprend plusieurs fois dans son œuvre.
Sur le plan politique, Leandro Fernández de Moratín fait partie des « afrancesados », ces intellectuels espagnols croyant en la mission régénératrice de Joseph I. Leandro Fernández de Moratín espère construire une société basée sur la raison, la justice et le pouvoir. Se sentant menacé par les patriotes espagnols révoltés contre les troupes de Napoléon, il vient se réfugier dans le château de Peñiscola tenu par les français.
Il y vit le siège mené par les troupes espagnoles commandées par le général Elío qui bombardent intensément la ville et dont il laisse un récit. Comme auteur, il écrit autant des œuvres sérieuses (odes, élégies, lettres) que satiriques. Mais c’est au théâtre qu’il obtient ses plus grands succès. Moratín s’oriente vers la comédie, abordant de front les thèmes domestiques et sociaux avec l’idée de servir d’exemple.
Cependant, sa production théâtrale se réduit à cinq pièces : «El viejo y la niña», «La mojigata», dans laquelle il fait la satyre de l’éducation hypocrite et trop stricte, «El barón», «La comedia nueva o el café», dans laquelle il critique le drame populaire de son temps de manière générale, et en particulier ceux du dramaturge Luciano Comella, «El sí de las niñas» (1806). Il traduit également Molière et il est le premier à traduire l’Hamlet de Shakespeare.
Enfin, on ne doit pas oublier son essai et son anthologie sur le théâtre espagnol dans «Orígenes del teatro español». Sa production la plus connue est «El sí de las niñas». Dans celle-ci Moratín traite un problème de son époque : celui des mariages de convenance qu’imposent beaucoup de parents à leurs enfants.
La plus connue de ses œuvres en prose est la «Derrota de los pedantes». Leandro Fernandez de Moratín meurt à Paris, le 2 juin 1828. Sa dépouille mortelle est transférée à Madrid, le 5 octobre 1855, suite à un décret de S. M. la Reine d’Espagne en date du 19 juillet 1855.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-08-14.