Auguste Marie d’Aboville voit le jour le 12 avril 1776, à La-Fère (Aisne). C’est le fils de François Marie d’Aboville (1730-1817), général, et de son épouse, Angélique Gabrielle Martin de La Motte de Vraine (1753-1831). Elève à l’école d’artillerie, il en sort le 13 septembre 1792 avec le grade de lieutenant au 7e régiment d’artillerie. Après la campagne de 1792 à l’an II à l’armée d’Italie, il obtient le grade de capitaine. Suspendu de ses fonctions comme noble, on le réintègre le 5 frimaire an V. Il sert alors aux armées de Rhin-et-Moselle et d’Italie, de l’an VI à l’an IX.
Chef de bataillon le 10 vendémiaire an XI, il passe, le 3 prairial, major du 2e régiment d’artillerie à cheval. C’est avec lui qu’il fait les campagnes des ans XII et XIII à l’armée dite d’Angleterre. Il fait partie d’une expédition pour la Martinique sous les ordres de Lauriston. Au retour, il commande la batterie de trente-six du «Bucentaure» dans le combat que l’escadre française engage avec celle de l’amiral Calder.
Rentré en France en juin, il reçoit l’ordre de se rendre à la Grande Armée. Il y passe colonel pour avoir sauvé sur les bords de la Passarge, le parc d’artillerie du 64ème corps au moment où il allait être pris par des cosaques. Nommé major de l’artillerie à cheval de la garde impériale, le 13 septembre 1808, il se fait particulièrement remarquer à Wagram. A la tête d’une compagnie de trente pièces, il a le bras droit emporté par un boulet.
L’Empereur le fait général de brigade le 9 juillet 1809, lui confie le commandement de l’école d’artillerie de La Fère. Appelé en 1814 au commandement de l’artillerie destinée à la défense de Paris, il résiste vaillamment aux efforts de l’ennemi. Il lui fait éprouver des pertes considérables.
Il est mis en non-activité lors de la première abdication de Napoléon. A l’époque du 20 mars, d’Aboville se trouve à La Flèche quand les généraux François Joseph Lefebvre, Desnouettes et François Antoine Lallemand s’en approchent ; il les force à se retirer.
Il obtient néanmoins une audience de l’Empereur, qui le charge en avril 1815 d’organiser les garde-côtes du Havre. Après la seconde Restauration, le 6 octobre 1815, le roi lui accorde une pension de 2,000 francs sur sa cassette. Le général d’Aboville fait partie du conseil de guerre qui juge en 1816, le contre-amiral Lenoir et le colonel Royer.
Compris dans le cadre de réserve le 22 mars 1831, il rentre le 6 novembre suivant en retraite. Il meurt le 19 janvier 1843. Il repose avec son frère, le général Augustin Gabriel, baron d’Aboville (1773-1820), avec sa sœur, Jeanne Gabrielle d’Aboville, Mme Le Maistre (1772-1854), et avec son père, le général François Marie, comte d’Aboville, (1730-1817).
Titres : baron de l’empire (1809).
Distinctions : chevalier (25 mars 1804), officier (14 mar 1807), commandeur de la Légion d’honneur (4 août 1814), chevalier (4 août 1814), commandeur de Saint-Louis (1815).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia ; Geneanet. Date de création : 2008-03-29.