Jean-Jacques Pradier, dit James, voit le jour à Genève (Suisse), en 1790. C’est le fils de Jacques Pierre Pradier (1759-1818), hôtelier, et de son épouse, Jeanne Françoise Dunant (1756-1835). Ses parents le placent chez un bijoutier qui le fait entrer dans son atelier. Il apprend là, la gravure sur les métaux. Il suit, à Genève, des cours de dessin, avant de partir pour Paris en 1807.
Vers 1811, il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts. Il participe à des concours de sculptures, il est le pupille de François Frédéric Lemot. Il reçoit les conseils du peintre François Gérard. C’est la partie la plus significative de sa formation artistique et de son œuvre future. A quelque temps de là, il obtient le Prix de Rome en 1813. L’année suivante, il est résident de l’Académie Française à Rome de 1814 à 1819.
Dès son retour en France, en 1819, il expose au Salon un groupe «Centaure et Bacchante» et une «Bacchante étendue» (Musée de Rouen). Cette œuvre montre une position corporelle d’un érotisme sensible, tirée de l’antique Vénus Callipyge. Elle ouvre la série de sujets féminins classiques et sensuels qui deviendra la force de Pradier.
Dans sa Psyché en marbre de 1824, de nouveaux détails viennent s’ajouter à la référence à l’antique de l’œuvre de Pradier. Le maintien du modèle et la coiffure sont sophistiqués, le contraste entre la chair et le drapé soigneusement plissé est minutieusement reproduit. On retrouve cette ligne de travail dans la suite de l’œuvre féminine de Pradier.
En 1825, il a une relation avec Juliette Drouet Gauvain, comédienne (1806-1883), dont il a une fille, Claire Gauvain (1826-1846). Il épouse, le 27 août 1833, à Paris (10ème), Louise d’Arcet (1814-1885). Ils auront trois enfants : Charlotte (1834-x), Jean Jacques John (1836-1912), futur peintre, et Thérèse (1839-x).
La fraîcheur et la finition néoclassique de ses sculptures sont chargées d’un érotisme que le thème mythologique voile à peine. Au Salon de 1834, son groupe «Satyre et Bacchante» a un parfum de scandale, le prude gouvernement du Roi Louis Philippe refuse de l’acheter. On lui doit aussi «Les 12 Victoires» entourant le tombeau de l’empereur Napoléon aux Invalides et les «Figures de la Renommée» de l’Arc de Triomphe.
Il décède à Rueil (Hauts-de-Seine), le 9 juin 1852. Il repose avec son fils, le peintre Jean-Jacques, dit John, Pradier (1845-1912) et son petit-fils, le chimiste James Louis Françis Pradier (1869-1901).
Pour tout savoir sur sa généalogie
Sources : Geneanet. Date de création : 2006-04-26.