François Debret, voit le jour à Paris, en 1777. C’est le fils de Jacques Debret, greffier au tribunal criminel du Parlement de Paris, et de sa femme Élisabeth, marchande lingère, et le frère cadet de Jean-Baptiste Debret. Il devient l’élève de Charles Percier et de Pierre François Léonard Fontaine. Architecte, il est chargé de l’entretien et de la réfection de la basilique de Saint-Denis.
Puis il devient architecte en chef de la Ville de Paris, inspecteur général des bâtiments civils, membre du Conseil des bâtiments civils. Il entre à l’Académie des Beaux-Arts en 1825. En 1808, il épouse une sœur de Félix Duban, dont il aura un fils, Francisque, né en 1809, élève de l’École des Beaux-Arts puis architecte de la ville de Paris.
François Debret est franc-maçon, membre de la loge « Le Point Parfait », et initié le 24 juin 1823. Il est expert du Suprême Conseil des rites du Grand Orient de France, chargé de tout l’aspect rituel des travaux en loge.
Par ailleurs, il enseigne avec son beau-frère, Félix Duban, à l’École des Beaux-Arts. Il a, entre autres, pour élèves Antoine Nicolas Bailly, Simon Claude Constant-Dufeux et Alexandre Du Bois. En 1813, il remplace Jacques Cellérier sur le chantier permanent de la basilique de Saint-Denis.
Il restaure, sur les plans de son prédécesseur, les façades, la tour, la rose du transept, créa la chapelle du chapitre et intervient sur le décor intérieur de l’église. Napoléon lui demande d’y prévoir sa tombe. Sous la Restauration, il doit y réinstaller les tombeaux royaux exilés jusqu’alors au musée des Petits-Augustins. C’est sous sa direction que des lézardes apparaissent dans la tour nord et qu’on doit la démonter. On finira par la reconstruire … en 2023.
Eugène Viollet-le-Duc remplace François Debret en 1846. Ce dernier décède à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), le 10 février 1850.
Réalisations :
- Restauration des bâtiments de la nouvelle École des Beaux-Arts (1822-1832), installée dans l’ancien musée des monuments français, fondé en 1795 dans l’ancien couvent des Petits-Augustins, et fermé par Louis XVIII en 1816.
- Opéra Le Peletier (1821). Suite à la destruction de l’opéra de la rue Richelieu en 1820, on lui commande une « salle provisoire » pour l’Opéra, en attendant la construction d’un lieu définitif (l’actuel Opéra Garnier). Cette salle est le siège de l’Opéra de Paris de 1821 à 1873, date à laquelle un incendie la détruit.
- Théâtre des Nouveautés, rue Vivienne, en face de la Bourse, construit en 1826-1827, démoli en 1869.
- Conservatoire de musique de Paris (1838).
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922, p. 122. Date de création : 2016-03-01.