Jean Baptiste Camille Corot est né à Paris, le 29 juillet 1796. Son père est marchand de drap, sa mère, d’origine suisse, quant à elle exerce la profession de modiste et tient une boutique de mode réputée. Son père le place chez un marchand de drap après des études sans grand éclat. Il travaille quelque temps pour obéir à son père, mais le jeune homme a très peu de goût pour le négoce.
Alors, il finit par convaincre ses parents de l’inutilité de leurs efforts en ce sens. Afin qu’il puisse s’épanouir dans une carrière de peintre, son père, en 1822, lui verse une pension annuelle, il peut ainsi se consacrer à la peinture. Il travaille alors avec Achille Michallon, puis avec Jean-Victor Bertin. Ce sont tous deux des paysagistes de tradition classique. Corot fait un séjour en Italie de 1825 à 1828. Il visite Rome, Naples et Venise.
Il peint des paysages de la Campagne romaine et s’imprègne de la luminosité des lieux. Deux de ses tableaux de cette époque sont exposés au Salon de 1827. En 1833, Corot remporte une seconde médaille avec un paysage réalisé en forêt de Fontainebleau. En 1834, il retourne en Italie. Il passe par Lyon, Marseille et Gênes. Il séjourne en Toscane, à Venise, puis au bord des lacs voisins. Revenu en France, il passe la plupart de son temps à Fontainebleau où il fait des études de paysages.
Ses œuvres sont régulièrement exposées au Salon. Il peint, en 1840, une fuite en Egypte qu’il expose au Salon avec son Petit Berger. En 1842, il effectue le premier de ses nombreux voyages en Suisse. En 1843, Corot effectue son troisième séjour en Italie, il réside près de Rome où il fait de nombreux dessins et beaucoup de petites esquisses. Plus tard, il reçoit une commande de l’église Saint-Nicolas du Chardonnet : un Baptême du Christ. C’est alors un peintre célèbre et reconnu avec une réputation bien assise.
Il devient membre du jury du Salon en 1848. Il fait de son mieux pour aider les peintres hostiles à l’académisme. Cette prise e position lui confère un prestige et une estime importante auprès de la jeune génération. En France aussi, Corot voyage énormément, tout d’abord de 1827 à 1834, puis après 1850. L’exposition Universelle de 1855 accueille six de ses œuvres, il obtient une médaille.
Napoléon III lui achète une toile, aussitôt, effet de mode, ses œuvres sont très demandées. Vers la fin de sa vie, Corot peint des sujets religieux ainsi que des portraits. Il fait un séjour à Londres en 1862. Corot rencontre, la même année Gustave Courbet. Il envoie sept toiles à l’Exposition Universelle de 1867 où il obtient une seconde médaille.
C’est un homme digne, compatissant, il aide le caricaturiste Honoré Daumier (1808-1879) dans sa vieillesse et recueille la veuve du peintre Millet restée seule et sans ressources. Selon Charles Baudelaire, l’œuvre de « cet héritier romantique de Watteau est un miracle du cœur et de l’esprit ». On l’appelle communément le « Père de l’impressionnisme ». Jean-Baptiste Camille Corot s’éteint le 22 février 1875.
Distinctions : chevalier (5 juillet 1846), officier (29 juin 1867) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-04-26.