Pierre Decouz voit le jour à Annecy (Savoie), le 18 juillet 1775. C’est le fils de Jacques Joseph Decouz (1741-1820) et de son épouse, Françoise Chabal (1748-1777). Il s’enrôle dès sa première jeunesse. Il devient sous-lieutenant dans les volontaires du Mont-Blanc, en 1793, après la réunion de la Savoie à la France. La grande bravoure dont il donne des preuves dans les campagnes d’Italie le fait entrer comme lieutenant dans le 69° de ligne.
Capitaine sur le champ de bataille des Pyramides, il est chef de bataillon au siège de Saint-Jean-D’acre. Lannes en fait son aide-de-camp. Il lui confie une mission importante pour le pacha de Syrie qui lui vaut le grade d’adjudant-commandant. A son retour d’Egypte, il est nommé chef d’état-major de la 7ème division militaire. C’est à Grenoble qu’il épouse la fille d’un ancien juge de paix de Paris.
Il fait ensuite la campagne de 1805 contre l’Autriche en qualité de sous-chef d’état-major du maréchal Lannes. A Austerlitz il a deux chevaux tués sous lui. Il montre tant de valeur que Napoléon le nomme colonel du 21e de ligne. C’est à la tête de ce corps qu’il combat avec sa vaillance accoutumée à Iéna, à Friedland, à Pultusk et à Ratisbonne.
En 1809 il se distingue à Wagram par la prise de l’une des îles du Danube dans laquelle il s’empare d’un grand nombre de pièces d’artillerie et de 600 prisonniers, parmi lesquels se trouve le colonel de Saint-Julien. L’Empereur le nomme alors général de brigade. Un an après, Murât lui confie le commandement d’Otrante.
Plus tard Napoléon le charge de veiller à la sûreté des ports de l’Adriatique. Le roi Murat l’honore constamment de sa confiance et de son amitié, et veut devenir le parrain de son fils, mais l’Empereur le rappelle en France en 1812 et lui donne en 1813 le commandement du 1er régiment de chasseurs à pied de la vieille garde. Sa belle conduite à Lützen et à Bautzen le fait nommer général de division.
Il commande une division de la jeune garde aux batailles de Dresde et de Leipzig. Après la défection des Saxons et des confédérés du Rhin, il fait partie de l’arrière-garde, sous les ordres d’Oudinot, pour protéger la retraite de l’armée contre Bernadotte et ses Suédois. Il se bat avec non moins de courage en 1814, mais blessé grièvement à Brienne (29 janvier 1814), au commencement de l’action, il refuse de quitter le champ d’honneur.
Pierre Decouz reçoit une seconde blessure, qui cette fois est mortelle. Il se fait transporter mourant à Paris, où il expire le 18 février 1814. Decouz emporte dans la tombe l’estime de ses compagnons d’armes et les regrets de Napoléon. Il repose avec son épouse Louise Michel.
Titres : Baron de l’Empire (27 novembre 1808). Distinctions : commandeur de la Légion d’honneur (20 août 1812).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Geneastar. Date de création : 2006-11-27