Jean-Marie Antoine Defrance voit le jour le 21 septembre 1771, à Wassy-en-Champagne (Haute marne). C’est le fils d’une fille du littérateur Chompré et de Jean-Claude Defrance, médecin de l’école militaire de Rebais (Seine-et-Marne) et député. Il suit les cours de l’école militaire de Rebais. Lors de la première révolte des noirs, il se trouve à Saint-Domingue. Il sert à ce moment là dans les volontaires dits dragons du cap.
A son retour (1792), Jean-Marie Defrance devient sous-lieutenant au régiment de cavalerie royal-étranger. Il sert à l’armée du Nord puis comme adjudant-général chef de brigade à l’armée des Ardennes et de Sambre-et-Meuse. Il fait la campagne d’Helvétie comme chef d’état-major d’une division. Jean-Marie Defrance est nommé général de brigade sur le champ de bataille de Zurich (1799). Mais il refuse et demande le commandement d’un régiment de chasseurs à cheval, à la tête duquel il se distingue en Suisse.
Ensuite, il passe en Italie sous les ordres de Moncey. Pendant l’hiver de 1800 à 1801, il fait la campagne de l’armée des Grisons, sous Macdonald. Puis il rentre en France après la paix de Lunéville. En 1802, il fait partie du camp de Saint-Omer, et devient écuyer du premier Consul. Nommé général de brigade en 1803, il fait les campagnes de 1805 contre l’Autriche, et celles de 1806 et 1807 contre la Prusse et la Russie. Il se signale à Wagram (1809), où il commande la brigade de carabiniers.
En 1805, il épouse Catherine Sophie Foncier (1786-1866), fille d’Edme Marie Foncier (1760-1826), riche bijoutier de Paris. C’est ainsi le beau-frère par alliance du député Claude Bailliot (1771-1836).
Après avoir rempli à plusieurs reprises les fonctions d’inspecteur général de cavalerie, il devient général de division en août 1811. Il commande en février 1812, dans le corps d’armée de Murat, la division de cavalerie dont les carabiniers font partie. Il rend d’importants services pendant la retraite de Russie. Puis fait la campagne de Saxe en 1813, à la tête d’une division de dragons. Defrance est ensuite nommé inspecteur général des remontes pour toute l’armée.
En janvier 1814, on le charge du commandement en chef des quatre régiments des gardes d’honneur. Defrance se couvre de gloire, le 11 février, à Montmirail. Puis, le 7 mars suivant, avec des forces bien inférieures, il repousse le corps russe commandé par le comte de Saint-Priest, qui cherche à s’emparer de Reims. Mais, obligé, le 12, de se replier à son tour, il revient le lendemain à la tête de ses gardes d’honneur. Il attaque la cavalerie russe, et la force à battre en retraite.
Nommé inspecteur général de cavalerie à la première Restauration, il préside, pendant les Cent-Jours, dans la 18ème division militaire, aux remontes, et inspecte les dépôts de cavalerie. Il fait partie de l’armée de la Loire. Defrance est maintenu dans son grade en 1816 puis commande, de 1819 à 1822, la 1ère division militaire, à Paris. Il est écuyer cavalcadour du roi. Le général Defrance meurt à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 6 juillet 1835.
Titres : Comte de l’Empire (2 juillet 1808).
Distinctions : officier (14 juin 1804), grand-officier (17 janvier 1815), grand-croix de la Légion d’honneur (30 octobre 1829), chevalier du Lion de Bavière (1807), chevalier de la Couronne de fer (23 décembre 1807), commandeur de Saint Louis (24 août 1820).
Hommages : Son nom figure sur le côté Est de l’arc de triomphe de l’Étoile.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2009-08-21.